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Nikolaï Zakharov
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Lun 19 Aoû - 23:35

OUR ADVENTURE



Si l'on ne peut plus rire de la religion, de la politique, des perversions sexuelles, des pauvres et des handicapés, que reste-t-il ? Je connais peu d'histoires drôles sur les endives et les tables de chevet...



ONLY WITH YOU

Les adolescents humains sont fascinants.
 
C'est une période charnière dans la vie d'un Homme. Je ne parle pas de l'école et de toutes ces conneries occidentales, mais bien du stade dans le développement d'un individu. On les voit se débattre avec des tas de problèmes qui n'en sont pas, on sait à l'avance ceux qui feront carrière, ceux qui deviendront des leaders, ceux qui perdront à tous les coups, et ceux qui se feront tuer d'ici la fin de l'année... Ou ceux qui tueront, d'ici la fin de l'année. Si ce n'est pas déjà fait. Comme l'autre attaquant dans l'équipe de Foot. Même sans mon sixième sens diabolique, j'aurais pu deviner ce qu'il avait fait. Ils sont rares les gamins qui deviennent assez sûrs d'eux pour rejeter du jour au lendemain sa bande de copains populaires. Je dois dire qu'en tant qu'entraîneur, chaque gosse qui perd son innocence et décide de se jeter corps et âme dans le sport, est une bénédiction.

Contrairement aux feignasses qui ne s'inscrivent à des clubs que pour se retrouver avec leurs amis. Inséparables ces deux-là. Ils sont incapables de passer une heure sans se voir. Je m'approche et me racle la gorge derrière Christopher Keenan. Un plaisantin notoire, que je trouve drôle, évidemment. Mais il n'existe rien de plus délicieux au monde que d'être un professeur de sport sadique. Nous avons un cercle spécial en Enfer pour ces gens-là, à côté des petits cons qui spoilent Game of Thrones (oui, nous avons dû adapter notre organisation aux temps modernes).

"Christopher, au lieu de déconner avec ta petite-copine, tu pourrais peut-être grimper et préparer la voie à suivre pour tes camarades ?
Avant même qu'il ait pu trouver une excuse adéquate pour se débiner, son partenaire se lève.
- Je vais le faire. Chris débute, c'est un peu rude de lui demander ça, Monsieur...
Évidemment. Si on s'en prend à l'un, l'autre attaque. Ce comportement m'étonne autant qu'il m'énerve.
- C'est trop mignon, quand je parle à l'un, c'est l'autre qui me répond. Je m'en fous de qui fait quoi, l'un grimpe, l'autre me fait dix tours de terrain.
- Mais...
- Si j'entends encore une fois le son de vos voix aujourd'hui, je vous trouverais un truc à faire bien plus chiant que des tours de terrain, et je vous séparerais définitivement en escalade. Donc grouillez-vous de m'obéir les amoureux, vous vous retrouverez après."

Je suis presque sûr de ne pas être le professeur qu'ils détestent le plus. D'ailleurs, même si Christopher et son copain sont deux emmerdeurs notoires, ils n'ont jamais rien fait qui puisse me mettre réellement en rogne. Contrairement à leur attitude dans d'autres cours. Peut-être qu'ils ont peur de moi, mais je pense plutôt qu'ils aiment trop se défouler en sport pour risquer une expulsion. Ils me cherchent, mais ils ne sont pas méchants. Ils n'ont pas intérêt.

Je retourne près des gradins. Le petit William est arrivé. D'un air dubitatif, je l'observe de la tête aux pieds. Il est vraiment tout petit et tout faiblard. Amusant son côté rôti. Encore un gosse qui a connu l'Enfer et qui en est revenu. Malheureusement, même si je respecte ça, ce gamin ne fait pas de sport, et donc ne me plaît pas. C'est pour ça que j'en force deux, trois à venir m'aider pendant les heures d'entraînements... Qui sait ? Peut-être que ça déclenchera une vocation ?

"Je comprends mieux pourquoi tu t'es pas inscrit en sport, avec ton allure de crevette anorexique. Puisque t'es là, va donc installer des plots tous les cinq mètres sur cinquante mètres, pour les coureurs. Ensuite tu reviens prendre un chronomètre. Comme je suis sympa, pour cette fois, t'auras juste à t'asseoir sur les gradins et à tenir les comptes des temps de course."

Je m'assois face au terrain et je m'allume une cigarette.

"Bordel, Billy, dépêche-toi de retirer ta main du sein de cette fille. T'es pas ici pour draguer mais pour bouger ton gros cul."




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William Thomas
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Mer 21 Aoû - 15:33

OUR ADVENTURE



Mais un homme, ça, vous le reniflez d'un air dégoûté et vous laissez tomber : quoi, ce néant d'humain? Allons, mais qu'est-ce que ces gens-là pourraient bien accomplir dans le vaste monde ? Et, telles des chandelles dans un courant d'air, vous vivez de petites existences crachotantes, vacillantes.



ONLY WITH YOU

Les adolescents humains sont fascinants.
 
J'avais accepté le défi sans me poser de questions. Parce que c'était une évidence. Ne pas y aller n'aurait rimé à rien. Mais y aller ? Cela m'apporterait-il quelque chose ? Eh bien, je le découvrirai bien assez tôt. Je tirai quelques plots de la remise, comme on me l'avait demandé – on étant le professeur de sport plutôt tyrannique qui regardait les élèves comme s'il allait n'en faire qu'une bouchée. Je m'approchai de lui sans crainte. Il était impressionnant, avec sa grande taille et sa dégaine, mais il ne me faisais pas vraiment peur. A dire vrai, il m'intriguait. Je penchai légèrement la tête sur le côté tandis qu'il me donnait quelques indications avant de reprendre tranquillement mes plots pour les installer tous les cinq mètres. Comment pouvais-je bien savoir qu'ils étaient correctement positionnés ? Ca... Mystère. Il s'en contenterait. Je n'avais pas le compas dans l'oeil ! Je jetai un coup d'oeil au fameux Billy qui, rouge de honte, reprenait ses occupations. J'esquissai un demi sourire avant de reprendre la disposition de mes plots. Billy n'était pas un mauvais bougre ; comme la plupart des jeunes hommes de son âge, il s'intéressait à certaines parties de l'anatomie féminine. Je dis la plupart, car je n'en faisais pas partie. Ces choses-là ne m'intriguaient pas beaucoup. Femmes, hommes ou otaries.

Une fois les plots correctement installés – enfin plus ou moins – je retournai dans la remise pour aller chercher un chronomètre. Je farfouillai parmi les dossards puants, les ballons de foot, de rugby, les raquettes de ping-pong et autres accessoires sportifs avant de dégoter une caisse de chronomètres. J'en testai un qui s'alluma et retournai dans le gymnase. Mission accomplie. J'allais probablement devoir mesurer le temps des élèves inscrits en cours d'athlétisme. J'allais me poser sur un gradin, près du prof qui fumait une cigarette.

« Fumer tue. »

Dis-je l'air de rien en levant les yeux vers le plafond du gymnase comme si je n'avais rien dit. Il devait le savoir, mais le rappeler ne tuait justement personne ! Contrairement à la cigarette. Pour un professeur de sport, c'était plutôt cocasse de fumer. N'était-il pas censé être anti-tabac, anti-dopage et tout autre drogue pouvant perturber l'organisme ? Douce ironie humaine. La contradiction nous dominait tous. Je posai ma tête dans le creux de ma main en faisant tourner le chronomètre entre mes doigts. Un léger soupir franchit la barrière de mes lèvres, inaudible.

Les quelques élèves du cours se mirent en place. Je les observait depuis mon siège dans les gradins. Je regrettai un peu, quelque part, de ne pas pouvoir faire de sport mais mon tuteur, et les médecins, préconisaient le repos. J'avais une partie des poumons endommagés à cause de la fumée que j'avais inhalé lors de l'accident qui avait aussi ravagé une partie de mon corps. Je n'en avais pas honte et la douleur psychique résiduelle ne m'atteignait plus vraiment. Plus autant. La vie continuait tout simplement son cours.

Je n'étais pas le seul élève à ne pas m'être engagé dans le sport. Les élèves qui participaient à ce cours n'aimaient probablement pas resté assis à écouter un professeur débiter des leçons. Je les comprenais. A nos âges, on voulait simplement vivre nos vies et non rester assis sur des chaises sans savoir exactement pourquoi. La moitié d'entre nous ne savait pas ce qu'il avait envie de faire après le lycée, c'était certain. Et la moitié de cette moitié se tromperait de voie. Les choses étaient ainsi faites.




Il n'existe rien de mieux que de torturer des adolescents. Ft Club d'Athlétisme
 



Dernière édition par William Thomas le Ven 3 Avr - 17:39, édité 2 fois
Nikolaï Zakharov
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Jeu 22 Aoû - 16:22

OUR ADVENTURE



Si l'on ne peut plus rire de la religion, de la politique, des perversions sexuelles, des pauvres et des handicapés, que reste-t-il ? Je connais peu d'histoires drôles sur les endives et les tables de chevet...



ONLY WITH YOU

J'observe d'un oeil dubitatif le travail de William.
 
Il revient s'installer près de moi avec le chronomètre. Ce gamin a quelque chose d'étrangement... Surnaturel. Je ne pense pas cela parce que je sais que tout est possible, mais il a l'air à part. Comme s'il était observateur du Monde qui l'entoure, plutôt que participant. J'hausse un sourcil.
Je manque de m'étouffer à sa petite remarque. Je ne m'étonne plus du niveau de provocation étonnamment élevé des adolescents, ils ont besoin de se faire remarquer. Mais venant de cette petite crevette qui a vraiment l'air de s'ennuyer ferme, c'est surprenant.
Je souris.

"Ouais, et m'emmerder aussi."

Ce qui n'est pas totalement faux, même si j'ai nettement réduit mon taux de meurtre après l'arrivée d'Adam. À une époque, la moindre remarque déplacée pouvait me faire péter un câble. Mais à force de donner des cours à des lycéens, j'ai fini par m'y habituer. Il faut apprendre à répondre sans avoir le droit de leur donner la fessée qu'ils méritent...
Je secoue la tête en tirant sur ma cigarette. Mourir d'un cancer m'est impossible, mais si le corps de Nikolaï en développe un, je ne manquerais pas de penser à la crevette.

"Mon cancer te remercie de ta sollicitude, mais concentre-toi plutôt sur ta tâche. T'as déjà loupé l'arrivée de Bertram et d'Axel. Note, 2'30 et 2'26."

Utiliser des pouvoirs comme les miens pour simplement chronométrer des étudiants qui courent, ça me plait. Je ne m'étais jamais senti aussi humain que dans le corps de Nikolaï. J'ai grandi, j'ai vécu avec lui. Pour la première fois, je suis vivant.
Et professeur de sport dans un lycée.

"Laura, si je te vois encore une fois sortir ce téléphone de ta poche, je l'explose contre un mur."

La gamine s'empresse de le ranger. La seule façon d'être respecté dans un lycée, c'est en mettant ses menaces à exécution. Détruire des portables, c'est presque devenu un passe-temps. Mais il faut dire que j'ai un talent inné pour ne rien rater des actes de ces monstres. Je vois tout. Je sais tout.

"Pourquoi tu fais la tête, Crevette ? Tu n'es pas emballé par cette activité ?"

Je souris et souffle la fumée de ma cigarette loin de lui. Manquerait plus que je l'intoxique après ce qu'il a vécu.

"Il existe un moyen de rendre tout ceci plus amusant, à ton avis, lequel de tes petits camarades va tomber pendant la prochaine course ?"

Aucun piège. J'ai simplement remarqué que l'un des élèves a mal fait ses lacets, et une chose en entraînant une autre... Avec un peu de chance, ça déridera mon nouvel ami le grand brûlé.



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Lucas Wilson
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Dim 25 Aoû - 14:07

OUR ADVENTURE



La plus grande des découvertes, peut-être, c'est qu'on peut décider de ce qu'on est. Nous sommes tous sortis de notre propre imagination.



ONLY WITH YOU

Se mêler au groupe. Courir. Sauter. Sourire.
 
Si je voulais vivre mes futurs rêves, je me devais d'entretenir mon corps. Un corps plutôt pas mal foutu, la nature m'avait fait grâce de cela ! J'arrivai au cours d'athlétisme en tenue légère, il faisait encore assez chaud pour ne pas se revêtir d'un gros jogging. Un short suffisait, mes cheveux mi-long attachés ; j'étais motivé, dispo et assez frais pour affronter les piques, le sarcasme et la dureté de notre cher prof adoré : Nikolaï Zakharov. Un vrai tyran, dans le genre. Prêt à nous manger tout cru. Mais au moins, on progressait, il n'y avait pas à chipoter. A croire pourtant qu'il adorait nous voir souffrir, nous entendre souffler et gémir. Un tyran et un sadique. Il aurait fait un très bon capitaine ! Fort, déterminé... Mais peut-être un peu trop cruel, dans son genre. Au moins les marins l'auraient craint et il aurait pu faire fortune sur les mers, à la tête d'une puissante flotte indestructible. Il aurait peut-être l'illustre honneur d'apparaître dans mes futurs bouquins, celui-là.

Je regardai, à ma droite, Benjamin et Christopher. Deux amis inséparables. Ils faisaient la paire, toujours fourrés dans les mêmes embrouilles et les mêmes bêtises. Eux aussi auraient pu figurer dans un bon livre. Des comploteurs, des brigands, voleurs, menteurs, vivant au jour le jour avec l'insouciance de leur jeunesse éternelle à leurs yeux. Ils fileraient de villes en villes dans le monde, arnaquant les plus puissants et profitant de fausses identités pour dormir et manger à l’œil. Bien sûr, la réalité était moins amusante à dépeindre. Je me demandais comment ils finiraient, mais ils venaient tout deux d'une bonne famille. Peut-être que ce ne serait pas trop dur. Nous verrons bien. Rien n'est jamais comme il paraît être.

Je me préparai à la prochaine course. Le drôle de bonhomme, William, qui avait réintégré l'école l'an dernier, chronométrait notre temps. On était seulement en début d'année, mais j'avais déjà l'impression d'être jugé et noté. Les normes scolaires pfff... Une formalité. Je m'élançai sur la piste, fier comme un petit paon. J'avais une bonne endurance et faisais toujours un bon temps de course. Sauf là... Je m'étalai comme une crêpe, de tout mon long, sur le sol du gymnase. L'un de mes lacet m'avait fait trébuché. Je ne m'y étais pas attendu. Ma main avait glissé sur le sol en tentant de rattraper ma chute et ma tête avait heurté le sol si durement que je voyais des flash de lumières apparaître, puis disparaître, devant mes yeux alors que la douleur explosait dans mon crâne. Etourdi, je tentai de mes relever mais mon corps me paraissait bien trop lourd pour bouger. Je restai donc étendu comme une baleine échouée sur la plage.

Il me sembla même que mon nez se mit à saigner. C'était chaud, et presque réconfortant : mon visage était encore sensible aux sensations. Je me retournai mollement sur le côté alors que d'autres élèves s'étaient déjà massés autour de ma carcasse. L'année commençait en beauté.




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Icare Smith
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Mar 27 Aoû - 0:03

OUR ADVENTURE



Peut-être que personne ne m’aime. Peut-être que personne ne m’aimera jamais. Peut-être que ce n’est pas ce qui compte…



ONLY WITH YOU

J'dois reconnaître que le sport, c'est devenu une vraie passion.


Quand j'pense que j'pouvais pas blairer ça avant. Faut dire aussi qu'avec mon look d'intello coincé et ma dégaine d'allumette, j'pouvais qu'être mauvais dans l'domaine. Mais j'ai bien été obligé d'm'y mettre, si j'voulais qu'on arrête de m'emmerder. J'l'ai appris à la dure, dans tous les endroits où j'ai vécu. C'est celui qui cogne le plus fort qui domine les autres. Gagner en muscle, c'est la meilleure chose qui m'soit arrivée. C'que comprend pas Tonton Tom, c'est que si j'veux tenir la distance avec tout ce sport, j'suis obligé d'manger un minimum pour pas m'évanouir. Il s'fait vraiment du souci pour rien. Si je gérais pas la situation, comment j'pourrais courir avec tous ces loosers ?

En parlant d'looser... J'peux pas m'empêcher d'éclater de rire en le voyant se ramasser par terre. Bordel mais comment c'est possible ? Il s'est pas loupé en plus. J'en peux plus tellement j'trouve ça trop ridicule. C'est pas contre lui, c'est juste drôle...
Le prof s'approche. Il a pas l'air inquiet. J'crois pas l'avoir déjà vu inquiet. En fait, on dirait même que ça l'amuse, mais bon, en tant que prof il est obligé d'faire semblant d'en avoir quelque chose à faire d'ses élèves.

"Je peux savoir ce qui te fait rire, Icare ?
- Rien du tout, m'sieur.
Il lève les yeux au ciel et se penche près de Lucas.
- La bonne nouvelle, c'est que t'es toujours conscient et que tu survivras, Lucas. La mauvaise, c'est que tu t'es cassé le nez et que tu seras défiguré pour le restant de tes jours...
La tête de Lucas à cette annonce aurait mérité une photo. Le prof lui sourit.
- Je déconne. Enfin, t'as bien une fracture, mais t'auras juste une petite cicatrice. Icare, au lieu de ricaner, tu le conduis à l'infirmerie.
- Mais...
- Tu viens de me dire "Mais" ?
J'soupire.
- Nan m'sieur.
- Je préfère. Les deux abrutis qui ont sorti leur téléphone pour prendre une vidéo, vous me le donnez de suite. C'est pas le festival de la morue ici. Les autres, reprenez vos activités.
Les deux joueurs de foot râlent. Le professeur claque des doigts.
- ON SE BOUGE."

C'est pas qu'j'apprécie pas Lucas. C'est juste que ça m'emmerde de pas pouvoir courir. Qu'est-ce qui lui a pris de tomber aussi ? J'le regarde avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever.

"Sérieux, Lucas... T'as du sang partout. Tu vas pas tomber dans les pommes, hein ? Non parce que sans vouloir être désagréable, t'as une sale gueule. Genre vraiment."

J'l'aide à marcher jusqu'au bâtiment principal du lycée.

"Cela dit, les cicatrices, ça donne un p'tit côté aventurier. Tant qu'tu racontes pas la véritable histoire de celle-là, ça pourrait faire craquer les filles. T'auras qu'à dire qu't'as été attaqué par un ours. Ça pète un peu plus la classe que d's'être étalé au lycée parce que t'avais mal fait tes lacets."

J'peux pas m'empêcher de rire en y repensant.

"Désolé, j'voulais pas me moquer mais... Putain, c'est trop drôle, Lulu."





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