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Mathieu Hamilton
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Sam 11 Avr - 23:29

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« Voyez-vous, madame, un lac, c’est le contraire d’une île, une tour, c’est le contraire d’un puits, un aqueduc, c’est le contraire d’un pont, et moi, j’ai l’honneur d’être le contraire d’un homme vertueux. »



ONLY YOU

Chris m'embrasse avec fougue.

Je sais que j'aurais dû mettre fin à cette relation dès le premier jour de cours. Je le sais. Chris est adorable, drôle, et excité en permanence semble-t-il, mais j'aurais dû être plus ferme. J'aurais dû empêcher que cela se produise.

"Chris, ce n'est pas raiso..."

Il pose un doigt sur ma bouche. Il est impossible de discuter avec lui... Et le problème, c'est que je ne suis pas sûr d'en avoir envie. Chris ne me prend pas la tête, ne m'impose pas des rendez-vous galants, ne me demande pas de l'aimer. Chris est si simple. Qui voudrait se débarrasser d'un mec comme lui ? Pour une fois, j'ai même la sensation que c'est moi qui suis le plus accro des deux. Ça ne m'était encore jamais arrivé.

"Très bien, tu as gagné. Je n'essaierai plus de mettre fin à cette relation. Mais pourquoi ne viendrais-tu pas chez moi plutôt, ce soir ? Avant de simplement baiser comme des adolescents, nous pourrions manger et regarder un film... Quelque chose comme ça ?"
Nous couchons ensemble depuis des mois, et j'ai tout de même l'impression de trop en demander. Il va avoir peur, et il va partir en courant, c'est évident.
Mais avec plaisir."

Je ne parviens pas à savoir s'il est sincère ou non. Il sourit, comme d'habitude. Peut-être qu'il est aussi perdu que je le suis ? Qu'il trouve toute cette situation particulièrement bizarre. Qu'il en a envie mais qu'en même temps, voir un film, c'est une promesse d'engagement non ? Pourquoi devons-nous nous poser autant de question ? Est-ce que les hétéro ont moins de problème ? Je déverrouille la porte de ma salle de classe. Chris m'embrasse une dernière fois au moment où je l'ouvre et il sort.
Je vérifie que ma chemise est bien reboutonnée. Avant de quitter la salle à mon tour, et de tomber nez à nez avec mon père. Aïe. Je n'ai pas bu depuis la veille au soir. Je vendrai mon âme pour un verre à cet instant précis.

"À voir ta tête, je suppose que j'ai encore fait quelque chose de mal..."

Ça ne m'avait pas manqué tiens. Les reproches en permanence. M'a-t-il vu avec Chris ?






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Florent Hamilton
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Dim 12 Avr - 23:35

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« Mes erreurs, mes douleurs, mes pudeurs, mes regrets mais pourquoi faire ? Tu t'en moques, tu révoques tout en bloque, tu balaies tout d'un revers. »



ONLY YOU

Il est parfois difficile de faire face au jour suivant.

Je n'avais pas imaginé de pareilles retrouvailles avec Mathieu. Il m'a beaucoup manqué, je ne sais pas ce qu'il a fait, ni ce qu'il est vraiment devenu. Nous n'avons, finalement, pas assez parlé. Des années sans nouvelles à m'occuper de son fils. Des années à me demander ce qu'il lui était arrivé. Des années perdues parmi tant d'autres. Un gâchis. Je ne peux empêcher les pensées de tourner et retourner dans ma tête. Les mêmes erreurs, les mêmes douleurs, les conversations importantes évitées, esquivées. Pourtant j'aimerais le voir, le prendre dans mes bras, lui demander pardon et lui pardonner. Non. Je lui ai déjà tout pardonné. Il est mon fils. Il n'a jamais rien eu à se faire pardonner. Dès qu'il est né, j'ai su que l'amour d'un père était sans limites, quelles que soient les épreuves. J'aurais donné ma vie pour lui. Malgré tout, il ne cesse d'agir de manière décalée, incompréhensible. Les années n'ont pas changé ça. Et c'est avec une certaine gêne que j'assiste à la scène à moitié dissimulée derrière la porte de la salle de classe. J'entends un dialogue que je n'aurais jamais dû écouter et les souvenirs reviennent. Les erreurs aussi. Je déglutis.

L'élève sort de la salle de classe et me salue poliment. Il n'est pas en cours avec moi, je ne le connais que de vu. Il est jeune. Que fait Mathieu avec lui ? Que cherche-t-il à obtenir en lui tournant autour ? Corrompu lui-même, il cherche à corrompre des adolescents ? Corrompre n'est peut-être pas le bon mot, j'éviterai de le lui dire... J'hésite à faire demi-tour, à repartir. Je sais de quoi il est question et je ne souhaite pas être confronté à lui sur ces questions. Néanmoins, je n'en demeure pas moins choqué. Ce jeune homme n'est pas majeur, et sans parler d'homosexualité, ce que fait Mathieu est hors-la-loi. Du détournement de mineur. Quoiqu'en y réfléchissant, ce garçon doit avoir la majorité sexuelle. Mais ce n'est pas vraiment la question...
Je m'apprête à partir mais trop tard. Mathieu est sorti de la salle et me fait face. Je ne peux lui sourire, la tête encore pleine de ce que je viens d'entendre. Bien sûr, ça ne lui échappe pas. Je croise les bras.

« Et à quelle tête t'attendais-tu, exactement ? Ce que tu fais... » je secoue la tête. Je ne sais pas si je veux entrer dans cette discussion-là mais, malheureusement... Je reste son père. Lui dire ce que je pense est impératif. « En fait : qu'est-ce que tu fais ? Ce serait plutôt une question. Il est mineur, je ne sais pas quel âge il a mais certainement pas celui d'entrer dans une relation sexuelle ou ... Sentimentale !? Avec un homme plus âgé. Alors : qu'est-ce que tu fais ? » Je n'ai pas haussé le ton et ne souhaite pas particulièrement ébruiter le fait que mon fils couche avec l'un de ses élèves. « Sans parler de ... Enfin... De ça : deux hommes... Il est un élève. Tu pourrais aller en prison. Y as-tu bien réfléchi, Mathieu ? »

Je suis déçu. De lui. De moi.





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Lun 13 Avr - 12:02

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« Voyez-vous, madame, un lac, c’est le contraire d’une île, une tour, c’est le contraire d’un puits, un aqueduc, c’est le contraire d’un pont, et moi, j’ai l’honneur d’être le contraire d’un homme vertueux. »



ONLY YOU

Qu'est-ce que je fais ?

Comme si je le savais. Comme si je l'avais su à un moment ou à un autre. La vérité, c'est que j'avance à tâtons. Je ne prévois rien. Je ne désire rien. Je bois un peu pour supporter les chutes, et ça s'arrête là.
Je lui souris. Heureusement que j'ai un père pour me rappeler à quel point m'engager dans une relation sentimentale avec un lycéen serait bien pire que de me contenter d'une relation sexuelle. Du moins, c'est ainsi que je l'ai compris. Qu'il ne s'inquiète pas, le sentimentalisme, ce n'est pas trop mon truc. Comme tous les gays, je ne pense qu'à coucher à droite et à gauche... Mais, j'aime bien manger et regarder des films aussi. Cela n'engage à rien.

"Tu me demandes ça comme si je le savais... Comme si j'avais prévu cette situation et que je pouvais te donner une réponse sensée. Ce n'est pas le cas. J'ai remarqué qu'il était mon élève, et qu'il était mineur, et que ce n'était sans doute pas bien mais... Il est mignon, et drôle. Ne t'en fais pas, dans ma vie, il n'y a pas de place pour les relations sentimentales. Ce n'est que du sexe. Quand nous nous serons lassés l'un de l'autre, nous passerons à autre chose. Que veux-tu que je te dise de plus ? Je vais là où ma queue m'entraîne, tu vois ?"

Je ne veux pas reporter la faute sur Chris. Ni lui dire que c'est lui qui m'a dragué. Qu'il m'a menti sur son âge. Que je ne savais pas qu'il serait mon élève. Que je n'ai pas eu le courage de mettre fin à une relation aussi passionnée lorsque je l'ai appris... J'assume d'être un obsédé, et de prendre des risques inconsidérés pour un peu de plaisir. À l'âge de Chris, moi aussi je préférais les mecs plus âgés. Les amourettes interdites, il n'y a rien de plus excitant. J'aurais adoré coucher avec l'un de mes profs. Alors, je ne peux même pas lui en vouloir.

Je sors une cigarette. À défaut d'alcool. Chaque fois qu'il me regarde, j'ai l'impression qu'il va se mettre à pleurer. Il n'a pas besoin d'utiliser des mots, pour me faire comprendre que je ne suis qu'une déception à ses yeux. Ça fait mal, mais plus autant qu'avant.

"Si tu ne me dénonces pas, il n'y a aucune raison que j'aille en prison, n'est-ce pas ?" Le doute m'assaille. Peut-être en serait-il capable. "Bien sûr, si ce secret est trop lourd à porter pour ta conscience, je ne t'en voudrais pas de le divulguer."

Mon patron, lui par contre... Il me passerait un très long savon. Je lui avais dit que je ne voulais pas de cette affaire, et que ce serait difficile. Mais non. Il était persuadé que ma relation avec mon père s'arrangerait et qu'il m'intégrerait sans peine dans son nouveau réseau. Il faut vraiment n'avoir jamais côtoyé de père mafieux italien pour s'imaginer que les différends se règlent en un claquement de doigts. Nous ne sommes pas une famille ordinaire avec des problèmes ordinaires. Le chemin vers la paix est long, et laborieux.

"Ça t'ennuie si tu continues de me sermonner dehors ? Après la baise, j'aime bien fumer une cigarette."

Sans vraiment attendre une réponse, je me dirige vers la sortie du lycée. Dès la porte franchie, j'allume ma cigarette et en tire une bouffée avec un certain plaisir.

"C'est amusant parce que... Quand je vivais loin de toi, je ne me souvenais que des bons moments, et tu me manquais. Mais dès que nous nous côtoyons plus de trois minutes, je me rappelle pourquoi je suis parti à l'origine. Nous sommes incompatibles. Comme deux aimants qui se repoussent sans cesse..."







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Mar 14 Avr - 1:56

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« Mes erreurs, mes douleurs, mes pudeurs, mes regrets mais pourquoi faire ? Tu t'en moques, tu révoques tout en bloque, tu balaies tout d'un revers. »



ONLY YOU

Quand je pense que rien ne pourra être pire...

Il me sort des phrases déconcertantes, presque choquantes. Ou blessantes. Je détourne le regard, attristé par ses propos, par les heurts qui ne cesse de venir et revenir dans notre relation. Nous ne serons jamais tranquilles, jamais en paix. Il y aura toujours un sujet de discorde entre nous et une profonde incompréhension. Je ne fais pas de commentaire, comment le pourrai-je ? Après ce qu'il vient de dire, les mots se sont éteints sur mes lèvres. Je me contente d'éviter son regard comme il évite le mien et mes yeux se posent sur sa cigarette. Je ne me souvenais pas qu'il fumait. Depuis quand a-t-il cessé d'être le petit garçon qui réclamait son doudou avant d'aller dormir ? Depuis quand a-t-il grandi, ne laissant derrière lui que les souvenirs d'une époque révolue ? Je lâche un léger soupir. Je sens que je devrais dire quelque chose. Changer de sujet, peut-être... Mais changer de sujet ne servirait à rien. Je suis son père, je ne peux fuir mes responsabilités d'éducation.
Quelle éducation ? Ne l'ai-je pas complètement raté, cette éducation ?

Et puis, il reprend la parole. Implacable. Je le regarde, presque interloqué. Croit-il réellement que je puisse le dénoncer à la police ? Mon propre fils ? Mon regard s'assombrit. J'aurais aimé le prendre dans mes bras. Avoir un geste réconfortant... Mais ce n'est plus nous. L'amour est toujours là, bien sûr : il est mon fils et jamais je n'aimerais quelqu'un d'avantage que je l'aime, lui. Malheureusement, cet amour semble insuffisant.

« Bien sûr que je ne te dénoncerai pas. Je ne vais pas envoyer mon fils en prison pour ses crimes. Je te demande juste de réfléchir d'avantage à la portée de tes actes, et de la répercutions qu'ils peuvent avoir sur lui. Il est jeune et influençable, comme tu l'étais. Il devrait sortir faire la fête avec les hommes de son âge et non aller dans le lit d'une personne plus âgée. »

L'idée que mon fils aime les hommes m'a toujours dérangé. Je crains pour le salut de son âme, bien sûr, et je n'approuve pas l'acte abjecte que cela représente. Néanmoins, il reste mon fils et ses fautes sont avant tout les miennes.
Mathieu ne s'arrête cependant pas là et ses propos sont choquants, provocants. Comme avant.

« Mathieu, ton langage s'il te plaît. Je n'ai pas envie d'en savoir plus et c'est une discussion inappropriée. Surtout dans un lieu public comme un lycée. »

Néanmoins, je le suis dehors pour qu'il puisse allumer sa cigarette. La discussion aurait pu, une fois encore, changer de direction, mais il semble que tout nous amène au conflit. Il me blesse profondément. Savoir qu'il ne désire pas de moi, que mon enfant me déteste, est à la limite du supportable. Je reste calme, cependant. Pourquoi s’énerver, de toute façon ? Cela ne changerait rien.

« Pourquoi es-tu revenu puisque tu étais bien là où tu étais ? Loin de tes responsabilités de père et de la vu du tien. » j'aurais pu lui dire qu'il m'a manqué - car il m'a manqué - mais à quoi bon, cela aussi ? Il me semble que plus rien n'a d'importance et l'amertume me reste en bouche. « Je ne sais pas pourquoi on fait ça. La vie est assez blessante pour qu'on se blesse mutuellement. Je t'ai donné ma vie, Mathieu, et du temps, je ne peux pas te donner d'avantage. Si ce n'est pas assez, il n'y a rien que je puisse faire. Puisque tu es ici, et que tu comptes rester, j'aimerais autant ne pas apprendre tes exploits sexuels, ni même que tu en parles de manière aussi crue. Ensuite... Tu m'as manqué. »




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Mer 15 Avr - 1:14

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« Voyez-vous, madame, un lac, c’est le contraire d’une île, une tour, c’est le contraire d’un puits, un aqueduc, c’est le contraire d’un pont, et moi, j’ai l’honneur d’être le contraire d’un homme vertueux. »



ONLY YOU

J'ai tellement envie de le provoquer...

Lui et sa Sainte Morale déplacée. Comment peut-il... Comment ose-t-il me regarder avec des yeux dégoûtés ? Il a passé toute sa vie à tuer pour de grandes organisations, et il se permet de me juger parce que je suis gay ? Se rend-t-il compte de l'absurdité de cette situation ? Se rend-t-il compte du mal qu'il me fait ?
Jeune et influençable. Comme je l'étais... C'est la meilleure. Pour Chris, comme pour moi. Au contraire, nous savons très bien ce que voulons, et nous l'obtenons. Peut-être que je parlerais de cette conversation à Chris, avoir son point de vue sur la question m'intéresserait.

"Merci de ne pas appeler la police, c'est très noble de ta part." Je souris... "Je suis d'accord avec toi, le fait qu'il soit un élève me semble problématique, mais n'exagère pas. Je n'ai que sept ans de plus que lui, je te rappelle que toi et maman aviez cinq ans d'écart, Chris et moi sommes presque de la même génération, et nous fréquentons les mêmes bars gays. Il est loin d'être innocent et influençable... Tout comme j'étais loin de l'être à son âge."

J'aimerais insister d'avantage, parler du juge de vingt ans plus vieux que moi avec qui j'entretiens une relation depuis mes seize ans, mais à quoi bon ? Lui faire du mal ne me servirait à rien.
Je me retiens de rire. Les chastes oreilles de mon père ne veulent rien entendre. Les cris de ses victimes, c'est acceptable, mais mes ébats, c'est inapproprié. Je tire sur ma cigarette. Épuisé par la situation.

Pourquoi suis-je revenu ! C'est la bonne question. Si seulement j'avais pu l'éviter... Tous ses sermons me fatiguent. N'est-il pas heureux d'élever un autre petit garçon aussi chastement qu'il m'a élevé ? Avec un peu de chance, celui-ci ne sera pas gay, et il pourra l'aimer.

"Tu ne comprends rien." Je ferme les yeux, et je passe une main dans mes cheveux en soupirant. Je me souviens lui avoir dit ça un nombre incalculable de fois dans mon adolescence. "Tu ne comprends vraiment pas ce que je te reproche, en fait ?" Je souris, je n'ai jamais pris la peine de le lui expliquer. C'est tout le défi avec les adolescents, il faut les comprendre sans qu'ils n'aient besoin de parler. "Tu as toujours été un père génial, et je pense même que tu m'as aimé, au moins jusqu'à ce que tu me surprennes avec Théo." En voyant sa mine déconfite, j'ajoute : "Je plaisante. Je sais que tu m'aimes toujours... La seule différence, c'est que, dès que tu l'as appris, ton regard a changé. Je voyais que je te dégoûtais." Je tire sur ma cigarette. "Tu sais pourquoi j'étais aussi monstrueux avec toi, papa ? Je voulais que tu me détestes. J'imaginais que ce serait plus simple... Je ne supportais plus que tu te forces à me prendre dans tes bras, je te donnais simplement la permission de me haïr, pour éviter que tu fasses semblant de m'aimer comme avant."

À l'époque, ce raisonnement m'avait semblé logique. Chaque fois qu'il me regardait, je me sentais sale. Comme si j'avais fait une chose si terrible que personne, pas même mon père, ne pourrait jamais me pardonner. Puis, maman venait me réconforter. Tout aurait été tellement plus facile si elle avait été là. J'écrase ma cigarette et m'en allume une autre.

"Ce que je veux, tu ne peux pas me l'offrir. Encore moins maintenant que je suis devenu un vieux pervers qui profite de son élève... Ce n'est pas grave. Je n'attendais pas grand chose de toute façon. Sache que rien n'a jamais été de ta faute... Même si je t'ai beaucoup reproché la mort de maman. Je voulais juste te faire du mal. Je sais que si tu avais pu, tu aurais donné ta vie pour elle... Je suis désolé pour tout ça... Et pour ne pas avoir été le fils que tu désirais." Je l'observe un instant. Il a vieilli. "Ça ne m'a pas rendu plus heureux de te fuir, et si tu ne peux pas m'accepter tel que je suis, alors... Faisons comme si nous ne nous connaissions pas. Je suppose que c'est le mieux. Plus de haine, ni de provocation, c'est promis."






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Mer 15 Avr - 4:54

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Ses mots sont des lames.

Il appuie sur chaque blessure, consciencieux. Il fait mal ; quiconque attaque se sent en danger. En ce sens, nous nous rapprochons de notre animalité. Je suppose donc qu'il a peur, aussi, et qu'il aimerait que je me range de son côté, que je le comprenne. Tout n'est pas si simple. J'ai élevé, aimé et chéri plus que quiconque, j'ai tout fait pour lui donner un avenir normal, prometteur et, pourtant, je sais qu'il n'ira jamais au Paradis. Qu'il ne trouvera jamais la paix, ni la rédemption. C'est ce qui me cause le plus de chagrin, bien plus que sa nature et que ses penchants. Une damnation éternelle... L'idée m'est insupportable. Et j'aurais aimé prendre sa place. Car, à quoi bon si son âme ne trouve jamais le repos ?

J'aimerais lui dire qu'il a tort, que je ne l'ai pas aimé : que je l'aime toujours. Ce n'est pas lui que j'ai détesté, à cette époque. Ma colère et ma déception ne le concernaient pas. Ma vie m'apparaît comme un échec. Je n'ai jamais fait que les mauvais choix, pris les mauvais chemins. Ma profession, la mort de ma femme et de mon frère... Mathieu était ma lumière. Et un jour, brusquement, elle s'est éteinte comme le reste. Je n'ai pas été un bon père. Et je suis sûr que mes sentiments ambiguës envers Dario l'ont indirectement perturbés. Quelle idée de me laisser distraire par un homme. Quelle honte. Oh bien entendu, je n'ai jamais envisagé de choses physiques avec lui - quelle horreur. Mais une part de moi reconnaissait l'amour, ou du moins la flamme sentimentale qu'il avait éveillé dans mon cœur esseulé.

Je secoue légèrement la tête en l'écoutant. Je pouvais accepter beaucoup de choses mais le renier, faire comme s'il n'était rien, n'avait jamais rien été ?

« Tu plaisantes, j'espère ? » dis-je en un souffle. « Tu es mon fils, Mathieu, tu ne me seras jamais étranger, c'est impossible pour moi. » s'il veut fuir, qu'il le fasse. Mais lui ici, il ne sera jamais une connaissance. Je pose ma main sur son bras en me tournant face à lui. Je le regarde avec plus d'attention que jamais. Il a l'air triste. Et cela me fait mal. « Tu ne m'as jamais déçu, tu ne m'as jamais dégoûté, je t'ai toujours aimé de la même façon. Je voyais simplement mes erreurs. J'ai fait beaucoup de mal, dans ma vie. J'ai causé du tort à des gens, et n'ai jamais fait qu'empirer les choses. Lorsque ton oncle et ta mère sont morts je n'avais plus que toi. Tu étais mon souffle de ma vie, mon guide. Et quand nous nous sommes éloignés - bien avant que je ne te découvre dans les bras d'un homme - je ne savais plus quoi faire. Je suppose que je n'ai jamais été doué pour être père. Mais malgré tout, je ne pourrai jamais faire comme si je ne te connaissais pas. »

Ma main remonte jusqu'à son épaule que je serre doucement dans ma poigne. Je lui fais un petit sourire triste, nostalgique. Je me souviens de lui, si petit... Je revois son vélo, sur le trottoir, ses éclats de rire, les histoires que je lui racontais, la chasse aux monstres dans les placards, et toutes les difficultés auxquelles nous avions fait face. Je sens des larmes picoter mes yeux. Il y a longtemps que mon coeur ne s'était pas autant serré.
Je l'attire dans une étreinte, dans mes bras. Pour cacher ma vive émotion, sans doute, et pour espérer lui apporter un peu de réconfort. Une paix, un terrain d'entente. J'aimerais qu'il cesse de jeter de l'huile sur le feu.




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Dim 19 Avr - 17:03

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Quelque part... Je suis content de l'entendre.

Je sais qu'il m'aime, mais j'avais peur qu'il abandonne. Qu'il m'abandonne. Malgré tout, il préfère que je sois son fils... Même si je lui fais honte. Même si ce n'est pas ce qu'il espérait. Il préfère que je reste son fils. Cette idée me soulage.
Je lui souris.

Il a raison... Dès que j'ai été assez grand pour comprendre ce qui était arrivé à maman et à mon oncle, tout a changé... Je lui en voulais. Je lui en veux toujours un peu de m'avoir privé des personnes qui comptaient le plus au monde pour moi. Ce n'est pas que je ne l'aime pas, au contraire, mais quand il est venu me chercher avant de partir pour la France... Il était un inconnu à mes yeux. Nous avions été séparés si longtemps. Je connaissais plus oncle Berto que lui...

"Comme je n'ai jamais été doué pour être un fils, on peut dire que nous nous sommes bien trouvés."

Je le laisse me prendre dans ses bras. J'ai l'impression que la dernière fois que nous nous sommes étreints remonte à une éternité. Une autre vie. Ça m'avait manqué d'être juste... Son fils pendant quelques secondes. Ni gay. Ni alcoolique. Ni flic. Juste moi. Dans les bras de mon père. Comme quand j'étais enfant, et qu'il venait me réconforter après chaque chute. Chaque chagrin...

"Je ne veux pas que tu fasses comme si tu ne me connaissais pas. Jamais." J'hésite, puis pose mes mains sur son dos. "Je suis désolé. Je n'ai jamais voulu être un fils aussi détestable que ce que j'ai pu être..." Je le lâche doucement. "J'ai toujours trouvé tellement plus facile de te fuir, plutôt que de te parler. C'est ce qu'on a toujours fait tous les deux, on fuit... Mais en vérité, j'ai besoin de toi."

Je lui souris. Je ne pourrais peut-être jamais totalement lui pardonner la mort de maman, mais cela n'a pas d'importance. Il est mon seul père, et je l'aime. Il a toujours tout fait pour me protéger... Et j'étais difficile à protéger. Il ne mérite pas que je le traite aussi mal.

"Tu veux bien... Venir boire un café ?"

Derrière lui, je vois maman. Il ne me croyait pas lorsque j'étais gosse, mais chaque fois que je suis avec lui, maman est là. Une image translucide, effrayante... Bienveillante. Elle nous regarde avec un amour infini. Enfant, j'aimais qu'elle soit là. Aujourd'hui, chaque vision me rappelle qu'elle est morte. Qu'elle me manque. Qu'elle ne peut plus me serrer dans ses bras. Elle ne veut pas me faire de mal, mais elle me hante.

"Je... Je suppose que nous devrions parler sincèrement, et sans que je n'essaie de te provoquer, ça me semble être une bonne idée, non ?"





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