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Benjamin Anderson
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Dim 19 Avr - 23:26

OUR ADVENTURE



« Nous redoutons la mort, doutons de notre place dans l'univers. L'artiste ne doit pas succomber au désespoir, mais trouver un antidote au vide de l'existence. »



ONLY YOU

Assis sur le couvercle des toilettes...

Chelsie, à genoux devant moi, me taille une pipe avec une incroyable délicatesse. Je crois entendre la sonnerie, mais nous sommes tous les deux trop concentrés sur notre affaire. Les va-et-vient de Chelsie s'intensifient. Lorsque le plaisir me submerge, je caresse ses cheveux et la repousse doucement. J'atteins l'orgasme dans un soupir d'extase. Chelsie me sourit et se relève.
Je reprends mon souffle.

"Tu me revaudras ça, Ben.
— Quand tu veux.
— Tu es en retard en cours."

Oh. Les cours. Je secoue la tête. Chelsie déverrouille la porte et sort. Je l'entends se laver les mains. Je me rhabille, et je la suis. Elle se remaquille devant la glace. Je l'embrasse sur la joue, avant de quitter les lieux pour rejoindre la salle de sciences. J'ai une dizaine de minutes de retard. Ce qui est habituel dans mon cas. J'ouvre, sans frapper. Évidemment, cela ne passe pas inaperçu.

"Monsieur Anderson, c'est un grand honneur que vous nous faites en daignant vous joindre à nous.
— Vous savez bien que je ne manquerais ce cours pour rien au monde, Monsieur Leroy. Je n'ai pas de plus grand plaisir que celui de mélanger des produits chimiques douteux, ou de découper des petits animaux !
— Vous me fatiguez déjà. Allez vous asseoir, aujourd'hui, nous travaillons en binôme. Monsieur Around vous attendait. Tachez de ne pas le déconcentrer, compris ?"

Ce cours s'annonce bien plus intéressant que prévu si je le passe en compagnie de John. Je rejoins la place à côté de mon... Ami ? Nous sommes plus que cela, mais je ne saurais trouver le mot adéquat. Je sors une trousse et un carnet de notes, bien que je ne me souvienne pas avoir déjà noté quoi que ce soit en sciences depuis le début du lycée.

"Si j'avais su que nous étions destinés à nous retrouver, je ne t'aurais pas fait attendre, John. Navré." John est le seul à avoir le droit à des excuses. John est le seul dans de nombreux domaines... "C'est amusant que nous soyons si souvent en binôme ces derniers temps, tu ne trouves pas ?"

Je lui fais un immense sourire et j'enfile une blouse puisqu'il porte la sienne... Je ne voudrais pas me salir.

"Alors, que faisons-nous aujourd'hui et en quoi puis-je t'être utile ?"







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Jonathan Around
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Sam 25 Avr - 17:50

OUR ADVENTURE



« Pour établir une relation avec autrui, il faut d'abord établir une relation avec soi-même. Si nous sommes incapables d'affronter notre propre solitude, nous ne faisons qu'utiliser les autres comme des boucliers.»



ONLY YOU

A la sonnerie, j'attrapai mon sac.

Les journées scolaires n'avaient rien de palpitant, elles avaient seulement le mérite de me tenir éloigné de la maison. Ou devrais-je dire : l'habitat parental. Une maison se référait plus souvent à un sentiment de bien-être, une appartenance à un foyer, un lieu chaleureux. Cet endroit que je quittais tous les lundis matins et retrouvais tous les vendredi soirs ne faisait écho à aucun joyeux souvenir, sinon celui d'être privilégié, de bénéficier d'un grand espace et de livres rares. L'on enviait souvent ma demeure sans savoir que les avantages fiscaux ne rendent pas les hommes heureux. Je m'assis à l'une des table et sortis mes livres de science. Les travaux pratiques étaient plus intéressants que les théories que je connaissais déjà, pour la plupart. Etant intrigué par la chimie et la physique autant que les mathématiques et les échecs, je prenais soin de me cultiver à ce propos et possédais donc déjà les notions que les cours tentaient de nous inculquer.  

Le professeur commença par nous distribuer une feuille nous indiquant les différentes étapes et marches à suivre pour un titrage colorimétrique. Un léger soupir s'échappa de mes lèvres. Rien d'insurmontable ni de difficile. Sans doute commençait-on doucement pour la reprise de Septembre mais je trouvais cela dommage. On ne pouvait progresser si un pas en avant signifiait trois pas en arrière. Mais soit.
J'enfilai ma blouse comme indiqué et allai chercher le matériel adéquat dans le placard (pipettes, béchers, eau distillée et burette graduée). L'enseignant nous distribua de l'eau oxygénée ainsi que du permanganate de potassium. Nous avions quelques calculs à effectuer afin de doser l'équilibre. Là encore, rien de compliqué. Je commençai à lire l'énoncé avec un certain ennui lorsque la porte de cours s'ouvrit sur Ben. J'avais presque oublié son absence en cours, son inconstance n'était pas rare. L'enseignant le plaça en binôme avec moi et je retins un soupir. Non pas que sa présence me déplaisait mais il me serait, dans ce cas précis, aussi utile qu'un caillou sur le bord d'un chemin. A part cela, c'était toujours un plaisir de passer un peu de temps en sa compagnie.

« Bonjour, Ben. » le saluai-je car nous ne nous étions pas encore croisé aujourd'hui. Il était l'un des seuls à mériter une formule de politesse. Ou du moins l'un des seuls à mériter que je perde mon temps avec ces banalités. « Je doute que tes excuses soient véritablement sincère ; j'espère que ton temps avec Chelsie t'auras été ... Profitable. » je lui lançai un regard lour de sous-entendu par-dessus mes lunettes avant de lui mettre l'eau distillée dans les mains. « Tu ne me seras pas utile mais puisqu'il faut que tu participes malgré tout, tu tiendras l'eau distillée. »

Je me remis à lire l'énoncé. Ma remarque sur Chelsie n'avait pas pour but de le mettre mal à l'aise et ne sonnait pas comme un reproche - du moins pas dans mon esprit. Il avait son parfum sur elle (seul le groupe de Chelsie portait ce type de parfum) qui se mélangeait à l'odeur... Du sexe. Bien sûr que je connaissais cette déplaisante effluve - mais puisque la majorité des gens trouvait cela agréable, je n'émettais pas de jugement. Il n'était pas le seul dans ce cas de figure, au lycée. Les adolescents et leurs hormones...
Je repris mes calculs et saisis la pipette pour prélever 10,0 mL d'eau oxygénée que je déposai dans l'un des bécher. Je jetai un coup d'oeil à Ben.

« Je suppose que tu as la capacité de verser 20 mL d'eau distillée dans le bécher. » lui dis-je en le lui tendant.





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Lun 27 Avr - 20:37

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« Nous redoutons la mort, doutons de notre place dans l'univers. L'artiste ne doit pas succomber au désespoir, mais trouver un antidote au vide de l'existence. »



ONLY YOU

Je crois que John possède un don de voyance.

Il remarque des détails que personne d'autre ne semble remarquer. Il sait presque toujours ce que je fais avant de le rejoindre... Bon, pour les gens qui me connaissent, ce n'est pas difficile, une fois sur deux, je suis avec une fille. Mais, il peut à tous les coups, à condition qu'elle soit au lycée, deviner qui est la fille en question. Chelsie porte-t-elle un parfum particulier ? Je n'ai jamais remarqué. Cela dit, je n'ai jamais remarqué autre chose que sa jolie paire de seins et ses lèvres pulpeuses.

"Mes excuses sont toujours sincères avec toi, et mon temps est toujours profitable avec Chelsie... Un jour, il faudra que tu me dises comment tu peux deviner avec autant d'exactitude le nom des filles que je me tape alors que la gent féminine ne t'intéresse pas. Parfois tu te souviens mieux de leur prénom que moi, et dans ce cas, lequel de nous deux est le plus étrange ?"

Je prends l'eau distillée, l'air perplexe.
Pourquoi est-il aussi sérieux ? Ce cours est un appel à faire une farce, suis-je le seul à l'entendre ? Non, Chris aussi, mais il n'est pas là ce matin. S'il sèche sans moi, c'est qu'il s'est trouvé un rencard super séduisant... Il m'a abandonné, avec John. Qui, entre nous, est bien plus séduisant que tous les rencards du monde. Surtout lorsqu'il est concentré.

"Tu me prends vraiment pour un..." Alors, le problème de la science, et de la chimie, c'est que la moindre erreur d'inattention provoque des catastrophes. C'est pour cette raison que je déteste cette manière. "Merde." J'ai tourné la tête deux secondes en apercevant Emma, et j'ai versé la moitié de la bouteille à côté du bécher. Notre solution contient trop d'eau distillé et j'ai réussi à éclabousser John, et mes chaussures. Quelle performance. "Désolé ?"

— Je peux savoir ce qu'il se passe ?
Le professeur nous regarde, circonspect.
— Je m'essaye à une nouvelle façon de faire avancer la science : l'impulsivité.
— Vous êtes un idiot, Anderson. Nettoyez-moi ce bazar et ne touchez plus à rien.

Il retourne inspecter les autres binômes. Je ne peux m'empêcher de lui tirer la langue. Mince, peut-être a-t-il raison ? Peut-être suis-je un idiot ? Je vais chercher une éponge dans l'un des lavabos et je la passe sur notre plan de travail.

"Je suppose qu'il vaut mieux que je te laisse faire... Si je continue, je vais finir par l'énerver et cela risque de te retomber dessus, ce qui n'est pas du tout dans mes projets."








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Jonathan Around
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Mar 8 Sep - 21:25

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« Pour établir une relation avec autrui, il faut d'abord établir une relation avec soi-même. Si nous sommes incapables d'affronter notre propre solitude, nous ne faisons qu'utiliser les autres comme des boucliers.»



ONLY YOU

Qui sait pourquoi je m'étais attaché à lui.

Ce n'était pas un sentiment très plaisant, je ne savais pas quoi en faire, mais il était là. Je savais que ses excuses étaient sincères - non pas qu'il soit désolé de ses agissements, plutôt de me mettre mal à l'aise. Cela suffisait à me prouver son propre attachement à mon égard. Quelle étrange paire nous formions, lui et moi, et pourtant nous ne ressentions, l'un et l'autre, aucun besoin de placer des mots sur ces émotions parasites. Nous nous contentions de nous fréquenter, de bavarder. Il m'attirait parfois dans quelques ennuis qui le caractérisaient, et je l'attirais, quant à moi, vers des divertissements plus instructifs. Mais cela ne semblait pas le gêner, il avait simplement l'air content de passer du temps avec moi. Je ne savais que faire de cette information, aussi préférais-je ne pas m'y attarder, la laisser de côté, ne pas la traiter. Aujourd'hui, nous étions en cours de chimie. C'est, en somme, tout ce qu'il nous fallait savoir.

« Je ne me qualifierais pas d'étrange mais de décalé. » répliquai-je seulement. « Et, à une certaine époque, les romantiques français auraient probablement déclamés être des incompris. C'est peut-être ce que tu es. Un incompris. » puis, sans plus m'attarder sur le sujet, je commençai l'exercice.

L'eau distillée que je lui avais confié fini par atterrir sur la table, sur ma blouse, et sur ses chaussures. Un désastre. Je lui arrachai donc la pipette des mains et lâchai un soupir exaspéré. Ben était un cas désespéré, je me demandais presque ce qu'il faisait encore là, surtout en chimie. Cette matière ne semblait pas le passionner. Je pouvais le comprendre, le lycée ne nous donnait que de fades expériences à pratiquer. Rien d'extravaguant, des choses que je connaissais déjà et dont je ne voyais pas l'intérêt de réitérer. Mais les choses étaient ainsi. Obligatoires. Quel ennui. J'étais presque content, finalement, derrière mon masque de lassitude, que Ben vienne mettre un peu de piquant au milieu de cette vide monotone.

Je le regardai passer l'éponge sur le plan de travail et haussai vaguement les épaules. La mauvaise influence de Ben ne m'atteignait pas vraiment, je n'étais pas quelqu'un de très influençable. Je me laissais juste convaincre plus facilement de sortir de ma zone de confort lorsque c'était pour lui faire plaisir. Comme pour cette fête, l'autre soir. Au final, ce n'était pas une mauvaise expérience. La musique et les gens, très peu pour moi, mais je me souvenais encore du calme sur le toit, de la vision des étoiles et de la ville illuminée. Je n'étais pas du genre romantique, ni même à m'extasier sur la moindre fleur qui poussait sur le bord des chemins, mais ces images-là restaient gravées dans mon esprit, aussi futiles eurent-elles été.

« Tu me seras en effet plus utile si tu restes assis là et que tu ne bouges plus. Je ne sais pas si tu y arriveras, cependant, ça va te demander un effort considérable. » me moquai-je sans trop de piquant. « Fais au moins semblant de t'intéresser à l'exercice, même si je sais que les seins d'Emma captivent toute ton attention - et comme tu n'as la capacité de te concentrer que sur une tâche à la fois, suivre l'expérience te seras difficile, j'en ai peur. »

Je recommençai tout depuis le début et mélangeai les bons dosages cette fois-ci.

« Franchement, pourquoi viens-tu aux cours de chimie... » marmonnai-je en finissant de remplir notre feuille de questions.




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Mar 20 Oct - 23:21

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« Nous redoutons la mort, doutons de notre place dans l'univers. L'artiste ne doit pas succomber au désespoir, mais trouver un antidote au vide de l'existence. »



ONLY YOU

Un incompris.

En effet, je pourrais me qualifier ainsi. Incompris, différent et seul, quoiqu'il advienne. Enfin, jusqu'à ce que John entre dans ma vie et lise en moi comme dans un livre ouvert. Le décalé et l'incompris. Quel duo de choc.
Duo qu'il doit instantanément regretter en voyant l'eau distillée l'éclabousser. Je le sens quelque peu exaspéré par ma maladresse. Il ne sait pas qu'au fond, je  ne suis pas du tout maladroit. C'est un plan diabolique pour me rendre attendrissant à ses yeux, et pour lui faire faire nos devoirs de physique-chimie. Pour l'instant, tout fonctionne à merveille. John continue l'expérience.

Et il se permet de se moquer de moi. J'aime bien ses remarques désagréables. Le jour où il cessera d'être cinglant, je saurais qu'il va mal. J'observe d'un oeil les jolies fesses d'Emma avant de me concentrer à nouveau sur John.
C'est une bonne question. Étrange qu'il ne trouve pas la réponse tout seul. Lui, normalement, si brillant.

"Toi et ton brillant esprit, vous auriez pu le deviner." Je lui souris. "En ce moment, j'aurais pu être avec Chris, dans son bar gay préféré, en train de boire des coups gracieusement offerts par des hommes séduisants mais bien trop âgés qui ne se doutent pas une seconde que je suis hétérosexuel... Au lieu de ça, je suis ici, et je te regarde faire une expérience ennuyeuse, destinée à des enfants entre six et huit ans. Et pourtant, je ne pourrais pas être plus heureux. Alors, une idée de la raison de ma présence à ce cours ?"

Je lui fais un clin d'oeil. Bien sûr, un peu d'alcool ne serait pas de refus, mais le fait que John soit là améliore considérablement mon humeur.

"Mais tu n'as pas tout à fait tort, mon ami. Avant de te côtoyer, je m'efforçais d'éviter ces cours. Je n'ai donc aucune connaissance dans le domaine, et je suis navré de ne pas t'être plus utile... En revanche, si je ne suis pas un bon scientifique, je me révèle être un excellent bouffon."

Il termine l'expérience et répond aux questions de notre devoir. J'attends qu'il pose le stylo, me dirige vers la poubelle. Je lui souris, un peu désolé - mais pas vraiment - avant de lui montrer les pétards dans ma main. Je les allume, tous en même temps, et les laisse tomber dans la corbeille. Je retourne à ma place. Les petites détonations se font entendre, puis une épaisse fumée blanche remonte jusqu'au plafond et déclenche les détecteurs de fumée et l'alarme incendie.

Tous les élèves s'exclament, crient et se précipitent vers la sortie. Pendant que John regarde ailleurs, je laisse un mot, à côté de notre devoir indiquant : "J'assume l'entière responsabilité de cette petite plaisanterie. Ben ♥". Autant assurer les arrières de mon valeureux camarade qui n'a rien à voir dans cette histoire. Le professeur, dépassé par la situation, ordonne à tout le monde de quitter la salle de cours dans le calme. J'attrape le bras de John pour qu'il reste avec moi et je prends plutôt la direction de l'une des fenêtres. Je l'ouvre. Nous sommes au deuxième étage.

"Tu n'auras qu'à leur dire que je t'ai pris en otage. Pour faire plus vrai, j'appellerai chez toi et je réclamerai une somme d'argent indécente pour ta libération." Je lui tends la main. "Si Monseigneur Jonathan veut bien se donner la peine d'emprunter la gouttière pour que nous descendions. Nous avons rendez-vous dans une animalerie, nous devons sauver tous les perroquets injustement enfermés ! Pressons, il y a fort à parier que notre professeur nous cherche déjà."






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Lun 16 Nov - 10:26

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« Pour établir une relation avec autrui, il faut d'abord établir une relation avec soi-même. Si nous sommes incapables d'affronter notre propre solitude, nous ne faisons qu'utiliser les autres comme des boucliers.»



ONLY YOU

Un fou.

Voilà ce qu’était Ben. Un fou. Un électron libre qui vivait sous le joug de son impulsivité et de ses élans passionnés. Mon exact opposé ; moi qui contrôlais tout, qui ne laissais jamais rien au hasard et aucune place à l’improvisation. Il réveillait cette part de moi endormie, ce lâcher-prise aventurier que je ne possédais pas. Ses paroles m’avaient trop secoué pour que je songe à résister. Ainsi agissaient les séducteurs : de belles paroles, et tout leur était dû. Et je me laissais charmer comme l’une de ces adolescentes qu’il traînait dans les toilettes. Et malgré le dégoût qui suivit cette image, je me laissai faire, comme hypnotisé, comme s’il était trop tard pour que je songe à résister. Je me rendis bien compte que j’étais piégé, que j’étais vulnérable, que je laissais tomber les murs si soigneusement érigés autour de moi. Cela me terrifia.

Je n’avais jamais eu d’amis ; plus jeune, j’avais eu un précepteur, je n’étais pas allé à l’école. Plus âgé, j’avais toujours pris soin de ne jamais en avoir, dressant une supériorité intellectuelle, un mépris et une condescendance devant moi comme un bouclier. Je ne m’attachais pas aux autres, j’avais fini par considérer cela comme une perte de temps. Et puis Ben avait commencé à me suivre, à s’accrocher à moi, à devenir mon ombre. Et sa présence était devenue si naturelle, finalement, qu’il m’était difficile d’imaginer mes journées sans lui. Son absence était un vide. Et cela me terrifiait.

Et malgré tout, je saisis sa main tendue. Je m’y accrochai avec une force étonnante, une conviction inattendue. Une journée de cours devenait une aventure à elle toute seule et je ne pouvais empêcher les battements insensés de mon cœur alors que nous sortions par la fenêtre et empruntions la gouttière.

“Tu es fou.” grommelai-je. “Je te suis uniquement pour m’assurer que tu ne vas pas te créer plus d’ennuis.” pourquoi me sentais-je obligé de me justifier ? “Ne vas pas penser que j’approuve. C’est ridicule.” ajoutai-je plus froidement que nécessaire.

Et pourtant… Je le suivais. Nous descendîmes par la gouttière malgré les deux étages qui nous séparaient du sol et auraient pu nous rompre le cou. Nos pieds touchèrent le sol et nous sortîmes du lycée comme deux voleurs, courant à toutes jambes. Un sourire s’accrocha à mes lèvres. Je me sentais vivant. Voilà ce que m’apportait Ben : une lumière inattendue. Il me ramenait à la vie. Je n’avais jamais pensé être mort, pourtant… Notre allure finit par ralentir et je pris une profonde inspiration. Je sortis une cigarette de la poche de mon jean et l’allumai.

“Eh bien, de toute façon ce cours n’avait aucun intérêt. Mais je ne suis pas certain qu’aller sauver des perroquets soit vraiment dans tes intentions. C’était un code pour une autre activité, n’est-ce pas ? C’est pour un cabaret ?”





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