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Bartholomew Godric
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Me, myself and I
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Sam 17 Oct - 9:52

OUR ADVENTURE



« Vivre est la chose la plus rare du monde. La plupart des gens se contentent d'exister. »



ONLY YOU

La mort est un sujet tabou.

On n'en parle pas, on l'évite, on prétend qu'elle n'existe pas, on l'ignore. Mais lorsqu'elle surgit, elle est implacable, dévastatrice. Elle emporte les larmes, dévore les peurs enfouies, rappelle une condition humaine inexorable et funeste. La mort était bien cruelle, face à de jeunes adolescents. Elle frappait d'horreur le lycée, ces dernières semaines et, pourtant, la vie devait bel et bien continuer. Moi-même en avais subi un choc certain. Je ne m'y étais pas attendu, un tel acte n'était pas advenu dans les autres réalités que j'avais traversé. Par quelles circonstances ? Chaque vie devait-elle être marqué de troubles et de drames ? De jeunes gens devaient-ils souffrir en silence jusqu'à ne plus pouvoir supporter la solitude et ne trouver de réconfort que dans les bras sombres et envoutant de l'ange noir ? Un léger soupir franchit mes lèvres alors que je finissais de rassembler les tables pour former un cercle. Je savais que beaucoup d'élèves allaient se montrer réticents mais il fallait pourtant en passer par là. J'avais été psychiatre, dans une autre vie (une vie qui me paraissait lointaine, presque oubliée, mêlée à tant d'autres histoires qui hantaient encore mon esprit) et j'étais attaché à la plupart des enfants et adolescents de cette école ; aussi avais-je décidé de me charger moi-même de cette lourde tâche, de cette responsabilité. Former des petits groupes et un lieu de parole libre. Julien Salorney, notre professeur d'éducation religieuse (qui faisait également office de psychologue scolaire) prenait, lui aussi, en charge certains groupes. Je lui faisais confiance ; émanait de lui une aura étrange, réconfortante, toujours empathique.

Je n'avais jamais beaucoup parlé à Blanche, mais je la connaissais bien. Dans d'autres vies que j'avais vécu, c'était une jeune femme douce, avenante et enthousiaste. Son existence était frappée d'horreur, bien sûr, mais je me souvenais l'avoir vu devenir avocate. Sa mort devait avoir secoué Désirée ; le jeune homme avait été exempté de toute thérapie de groupe. Cela n'aurait servi à rien. J'en avais également exempté Damon qui, je le savais, en aurait profité pour semer le trouble dans les esprits. Je ne parvenais pas à saisir ce jeune homme. Je connaissais les obstacles de sa vie et voyais à quel point il empoisonnait celles de son entourage. Pour quoi ? Sans doute pour observer, rien d'autre. Comme Dieu lui-même le ferait. Il était bien triste de voir un jeune homme détaché de toute émotion humaine. Ne restait qu'une chose. Une chose qui s'amusait, testait et repoussait toutes limites pour ne pas sombrer dans l'ennui et dans l'oubli. Un esprit qu'aucune barrière ne retenait, qui se fondait dans la masse comme un expert et brillait dans l'obscurité de certaines personnes avant de s'éteindre et de ne laisser que le néant.

Petit à petit, le groupe de thérapie entra dans la pièce. Certains en avaient plus envies que d'autres. Mes yeux se posèrent sur Ben - il ne venait peut-être pas en cours, mais en thérapie, il apparaissait. Quel miracle, parfois ! Je m'appuyai contre le bureau et observai les élèves prendre place. Aujourd'hui, pourtant, ils n'étaient pas des élèves mais de jeunes gens dont il fallait apaiser les craintes, rappeler qu'ils n'étaient pas seuls.

“Bonjour.” leur dis-je sobrement une fois que tous furent installés. “Je sais que certains de vous n'ont pas très envie d'être là. Pourtant, il faut que vous sachiez à quel point il est important que vous viviez ça. Ensemble. Que vous ne vous détourniez pas les uns des autres ; aujourd'hui, dans cette classe, il n'y a aucun rapport de force. Toute émotion est valable, et toute parole peut être prise. Quelqu'un a-t-il quelque chose à dire ? ” demandai-je doucement.




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