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Isidore de Hollain
Isidore de Hollain

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Jeu 28 Juin - 22:25

OUR ADVENTURE



Seuls les faibles mettent des années à s’affranchir d’une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu’inventer un plaisir.



ONLY WITH YOU

Je ne devrais pas partager ma chambre avec un type comme lui.

Ce n'est clairement pas ma place. Je n'ai rien contre les tas de muscles sans cervelle qui ne descendent pas d'une noble lignée, mais lorsque j'en croise, je préfère changer de trottoir. Je vaux bien mieux que lui. Je trouve cela honteux, mais qui puis-je ? Peut-être l'administration espère que je vais parvenir à faire évoluer positivement ce jeune ignare ? Mon influence lui permettrait de ne pas sombrer dans la criminalité ou la drogue comme tous les gamins qui grandissent sans fortune. Oui, je suppose que je peux le voir de cette manière. Aucune autre raison ne justifierait de m'enfermer toute une nuit avec un élève plus jeune et moins intelligent. Dans ce cas, je vais éviter de m'en plaindre. Je pourrais changer de chambre, sans aucun doute, j'ai toujours eu un talent inné pour persuader les gens de faire ce que je veux. Mais... Peut-être que Valentin pourrait devenir un chien obéissant.

Je pousse la porte de la chambre et je range mes nombreuses affaires dans le placard. Je suppose que lui n'aura pas beaucoup de vêtements. En tout cas, ils ne vaudront pas aussi chers que les miens et n'aurons pas besoin d'être suspendus à des cintres. Une fois cela terminé, je choisis le lit près de la fenêtre, j'attrape mon portable et je m'installe confortablement (enfin, tout est relatif, le confort de la chambre n'étant pas exceptionnel de mon point de vue). Je fais défiler les messages sans importances de ces mecs qui se disent mes amis. Je m'arrête sur un numéro inconnu.

"Aide-moi stp, g déconné l'otre soir"

Je lance la vidéo, perplexe. Effectivement, on voit une jeune fille inconsciente, nue. Quelques mecs crient autour d'elle pendant que l'un la viole. On n'aperçoit ni visage, ni marque compromettante. Il fait trop sombre. La musique est trop forte. Tous les bruits sont étouffés. La vidéo ne vaut rien. Mais un abruti s'est tout de même permis de la filmer. On ne sait jamais, si l'envie lui prenait de re-mater le viol de sa camarade lorsqu'il se masturbe dans ses toilettes. Je suis entouré d'idiots.

"Ça ne prouve rien, on ne te reconnait pas. Efface les messages. Efface la vidéo et évite d'en parler. Je m'occupe de la fille."

D'habitude, je fonctionne plutôt dans l'autre sens. Je collectionne les vidéos et les photos potentiellement dérangeantes et je les utilise lorsque l'envie s'en fait sentir. Tout le monde n'est pas réceptif à ce genre de petit jeu, le frère de Ian n'en a rien eu à faire que je retransmette ses ébats devant tout le lycée. Il s'en est même vanté. Mais, la plupart des élèves ne sont pas aussi stupides et insouciants que lui. Ils pensent à leur futur, souillé à jamais par une photo humiliante. Donc ils obéissent. Je ne suis pas un monstre, je ne leur fais pas faire n'importe quoi. Je m'arrange simplement pour prévenir les éventuelles plaintes, ou pour empêcher les mutineries. On reste dans le rang et tout se passera bien.

Aujourd'hui, on me demande l'inverse. C'est comme jouer les avocats avant l'heure. Nul doute que ce métier est fait pour moi. Je soupire et je fouille dans les comptes Facebook et Twitter de la demoiselle. Si c'est une sainte-nitouche, mon nouvel ami risque la plainte. Heureusement pour lui, c'est tout le contraire. Elle sort beaucoup. Boit trop. Semble stupide. S'habille comme une pute. La victime idéale en somme. Mon ami mystère doit être un joueur de foot, il n'y a qu'eux qui me contactent en cas de problème. Dans l'équipe, nous avons tous une excellente réputation, des bonnes notes. Je fais en sorte que nos soirées restent assez secrètes. Je limite les diffusions de photos, les conversations imbibées sur Messenger. Ainsi, si papa, maman déposaient une plainte, les joueurs de foot apparaîtraient comme des gentils garçons qui se sont égarés sous l'effet de l'alcool, tandis que la demoiselle se traînerait une belle réputation de fille facile. C'est aussi simple que truquer une partie de poker. Il suffit d'avoir tous les atouts en main avant même que la partie ne commence.

Je me connecte sur l'un de mes faux comptes très actif, sur les réseaux favoris de la jeune lycéenne. Je contacte quelques uns de ses amis, pour leur raconter qu'elle m'a brisé le coeur. Photo à l'appui d'elle avec un autre type que moi. Ces idiots ne me connaissent ni d'Eve, ni d'Adam mais sont épris de compassion. Désormais, même s'ils ne me croient pas, ils vont douter d'elle. Si on leur demande "Vous pensez qu'elle aurait pu se laisser séduire ? Avait-elle un comportement libertin ? Était-elle provocatrice ?", ils hésiteront. Ils répondront oui.

Satisfait de ce travail bien fait, j'attrape la flasque de whisky dans mon sac et en bois une gorgée en regardant par la fenêtre. Espérons que ce Valentin sera aussi facile à duper que les autres, parce qu'au niveau des réseaux sociaux, il est loin d'être actif et intéressant. Dommage.







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Ven 29 Juin - 0:30

OUR ADVENTURE



Les drogues, et plus encore la douleur, poussent l'homme intelligent aux actes les plus stupides. La souffrance peut faire prendre des risques à un homme ou le pousser à s'affirmer d'étranges façons.



ONLY WITH YOU

Quelle journée de merde.

Ca avait déjà très mal commencé. Ce sale con de Jack avait fait le malin en planquant des oeufs pourris dans la chambre que je partage avec Jordan. Résultat, un réveil dans une odeur de poubelle en décomposition. Jordan étant trop jeune pour se défendre comme il faut, je suis moi-même allé écraser les oeufs gluants sur la tête de Jack qui, non content de ne pas assumer sa mauvaise blague, est aussi allé se plaindre à Max, la bonne femme de la famille d'accueil. Et devinez qui s'est fait punir ? Bingo. Du coup, plus de téléphone pendant toute la semaine. Tu parles d'une merde. Mais c'est pas comme si j'avais beaucoup de potes à contacter. J'ai besoin de personne, surtout là-bas. Tous cons. Tous inintéressants. J'ai pas besoin d'eux, ils ont pas besoin de moi.
Je suis partis de la baraque pour prendre le bus en lui faisant un joli doigt d'honneur, à cette salope. De toute façon, ce sont tous des cons là-bas aussi. Entre Jack qui se croit plus malin que tout le monde, Charlie qui tabasse les moins fort que lui, Jordan qui est jeune et qui fait des cauchemars en pleine nuit... Y'a que Jess que je supporte, la plus jeune. Elle fait chier personne et elle est plutôt mignonne, en fait. J'crois qu'elle est là parce que son père la violait, ou un truc du genre. J'suis bien content de pas avoir connu ça moi, les parents. Enfin je suppose. J'en saurais jamais rien.

Bref. La journée a suivi son cours, mais on ne pouvait pas imaginer pire lundi. De toute façon je ne vois vraiment pas ce que je fous encore ici. Quand j'aurais mis assez de côté, je me casse. Personne pourra m'en empêcher de toute façon. Je sais me démerder, moi. Et j'ai pas besoin de fracasser les plus faibles pour faire valoir que je sais ce que je veux et que j'ai des couilles. Je déteste ceux qui oppriment pour leur petit plaisir personnel. Ou pour dissimuler leurs propres souffrances. On souffre tous à sa façon, putain. Mais ça n'oblige personne à user de violence inutile.
Enfin faut pas croire. La violence moi j'aime bien ça. Je pense même que c'est que comme ça qu'on arrive à se faire entendre, et le premier qui me casse les couilles, il sait qu'il aura vite fait bien fait le nez en sang. Mais je frappe pas les plus jeunes ou les plus faibles. Sauf s'ils m'insultent directement. Donc ça ne m'empêchera pas de briser les jambes de Jack, un de ces quatre. Ou de cramer les cheveux de Charlie quand il rentrera, histoire qu'il arrête de boxer tout le monde et de faire chialer Jordan encore plus fort. C'pas que je l'aime bien, Jordan, juste qu'il a rien demandé. Je sais pas trop ce qu'il fout là mais je crois que sa mère est une junkie et que son père s'est tiré.

Sympa les familles.

Mais pour couronner le tout, je dois partager ma chambre avec ce p'tit con d'Isidore. Je le connais. Il a sa réputation,. Et même sans le connaître, je sais déjà que je vais le détester. C'est le genre prétentieux qui se croit au dessus de tout et de tout le monde mais qui ne saurait pas lever le petit doigt pour défendre sa jolie frimousse de bourgeois consensuel. Ouais je connais c'mot là. Il va vite voir que ma prétention, à moi, elle s'exprime avec les poings. Et que ça peut faire très mal. Tant qu'il me cherche pas de noises, je suis prêt à l'ignorer. Mais je suis certain qu'il va trouver le moyen de me briser les noix avant même que je ne pousse la porte de notre chambre.
Après avoir quitté mon travail, je rentre vite fait à l'internat pour le pointage. Le nouveau surveillant a vraiment pas l'air commode. J'ai entendu dire que c'était le Tonton d'Icare et qu'il était peut-être sénile. En tout cas il n'en a pas l'air. Au moins il saura se faire respecter. Pas comme l'autre con qui est parti en pleurant parce que j'sais plus qui avait foutu le feu aux toilettes. Encore un truc de Christopher Keenan qui voulait faire genre, sans doute.

Je pousse la porte de la chambre. Malheureusement, l'autre est déjà là. A boire je n'sais quoi. Sûrement de l'alcool. Rien qu'à le voir, ça me dégoûte. Je le fixe. Je ne dis rien. Et j'ouvre le placard. Evidemment, il a pris toute la place. Et puis quoi encore ? J'ai un petit sourire satisfait en me disant qu'avec un peu de chance, l'odeur d'oeuf pourri sera sur quelques unes de mes fringues et pourra donc imprégner les siennes aussi. Sans ménagement, je pousse ses affaires pour mettre les miennes. J'ai pris que le nécessaire. De t-shirt et des jeans. A côté de ses machins, ses chemises et tout, ça fait tâche. Jusque dans les fringues, il est tout ce que je méprise. Ca va être sympa, cette année... En plus, je suis presque sûr qu'il va ramener des gens à baiser, ou un truc du genre. Je le sens mal.

Je décroche pas une parole. Tfaçon si je commence à lui causer, je vais l'insulter. Pour moi c'est qu'un con. Mais je suppose que pour lui, je suis un con aussi. Ou un genre de bouseux. Bah ouais, on n'a pas tous des familles richoutes. Moi j'ai une famille d'accueil qui a cinq gosses en charge, forcément, le budget c'est plutôt réduit. Je me pose sur mon lit, contre le mur et enlève mes chaussures que je balance dans la chambre. Je me cale contre l'oreiller et je regarde le plafond en silence.





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Ven 29 Juin - 1:37

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Seuls les faibles mettent des années à s’affranchir d’une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu’inventer un plaisir.



ONLY WITH YOU

Grand Dieu.. Qu'est-ce que c'est que ça ?

Donc, en plus de ressembler à un rustre physiquement, il se sent aussi obligé d'agir comme tel ? Qu'il soit impoli, je peux le comprendre, mais qu'il se comporte comme un gorille, cela m'ennuie quelque peu. Je range l'alcool dans mon sac. Puis je penche légèrement la tête pour l'observer. Sur la table de nuit, mon portable vibre, je l'ignore. J'ai la sensation d'être au zoo. Ou dans un musée, devant des hommes préhistoriques animés. Devrais-je lui faire une remarque ? Va-t-il me lancer des cailloux ? Comment savoir l'attitude à adopter face à un phénomène aussi étrange et imprévisible ?

Je le regarde toucher mes affaires sans rien dire. Un air dégoûté sur le visage. Non pas qu'il soit particulièrement repoussant. Ce genre d'homme, débordant de testostérone, c'est excitant. C'est pour ça que de nombreuses stars couchent avec leur garde du corps. Rien dans le cerveau, tout dans les muscles, c'est une formule qui a plein d'avantages. Mais il m'est impossible de passer outre l'aura de misère qui entoure Valentin. Je sais que ma richesse et mon rang ne sont qu'une question de chance. Si mes parents n'étaient pas morts dans cet incendie, je n'aurais pas eu un avenir plus glorieux que celui de cet idiot. Mais être à sa place ne m'a jamais empêché d'être courtois, bien élevé et obéissant. Je sais que l'on peut être pauvre et bien se tenir, alors pourquoi se sent-il obligé d'être aussi con ?

Après un instant d'observation, ébahi devant tant de grossièreté et d'enfantillages, je soupire lourdement. Je fronce les sourcils... Mais...

"Qu'est-ce que c'est que cette odeur ? Les douches et le savon n'existent pas dans le taudis qui te sert de lieu de vie ? Ou bien ce sont tes vêtements qui sentent comme ça ? Dans ce cas-là, je te prierais de les enlever de ce placard. Tu n'es pas dans ta piaule crasseuse et tu n'as pas à m'infliger ton parfum senteur oeuf périmé. Tu te fiches sans doute de mettre les gens mal à l'aise autour de toi, mais moi pas."

Je dois reconnaître qu'il y a une part de curiosité malsaine dans ma façon de lui parler. Les types dans mon genre ne provoquent pas les mecs comme Valentin. Je ne frappe que lorsque je suis certain de gagner et, il est évident que ce gorille me mettrait K.O en deux coups. Mais, si je ne tente rien, alors je ne trouverais pas son point faible et sa façon de l'exploiter pour qu'il me laisse tranquille. Ou mieux, qu'il devienne un gentil chien. Je sais endurer les coups. Je serai patient, mais je finirai par gagner. Je gagne toujours.

Mon portable vibre à nouveau. Comme d'habitude, je suis très demandé. Je l'ignore. L'amitié n'a jamais existé dans mon univers.

"Je suppose que nous devrions établir des règles. Je vais éviter d'aller trop vite, pour que tu réussisses à bien intégrer toutes les informations. Nous pourrions nous saluer, pour commencer. Avoir une tenue correcte et une odeur acceptable. Ne pas empiéter sur l'espace vital de l'autre. Ne pas ramener de plan cul. Tu devrais peut-être prendre des notes parce que tu n'as pas l'air très au point sur la politesse élémentaire."

Bien sûr, je briserai ces règles. Juste pour voir. Je ne suis pas particulièrement attiré par le sexe. Je suis assez attirant pour en jouer, pour savoir séduire mais l'acte en lui-même ne m'intéresse pas plus que cela. Je me garde bien de le montrer, de l'extérieur, je suis aussi séducteur que tous les autres membres de l'équipe. Alors je ramènerai des filles. Une fois ou deux. Pour emmerder Valentin. Pour entretenir l'illusion que ça me plait. Dans mon monde, tout n'est qu'une question d'apparence.





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Ven 29 Juin - 9:58

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Les drogues, et plus encore la douleur, poussent l'homme intelligent aux actes les plus stupides. La souffrance peut faire prendre des risques à un homme ou le pousser à s'affirmer d'étranges façons.



ONLY WITH YOU

Ouaip. C'est vraiment un gros con.

Rien qu'à sa manière de parler, je le déteste. Il est méprisant, condescendant, et il se croit supérieur à moi parce qu'il est sûrement un peu plus propre et possède de beaux vêtements et de la thune. Mais bon, si ça lui fait plaisir autant le laisser parler. J'ai l'habitude et je sais que le mieux, dans ces cas-là, c'est d'ignorer et faire comme de rien n'était. Si je m'énerve, ça va l'amuser. C'est Charlie qui m'a appris ça. Quand j'ai débarqué dans la famille d'accueil, j'étais une furie qui cognait tout ce qui bougeait. Plus Charlie se moquait de moi, plus j'enrageai. Et puis j'ai fini par comprendre que quand je ne réagissais pas, ça l'emmerdait. Et il a fini par se lasser. Ce sera pareil avec ce gros con. Mais s'il cherche trop la merde, il finira par la trouver. Ça, c'est clair. Mais il n'est pas question que je montre où sont mes failles. Il serait bien content de finir le nez en sang après avoir touché un point sensible, ça j'en suis persuadé. Y'a qu'à voir son petit air narquois qui m'donne envie de vomir.

Sale con.

Je lui rend son regard méprisant avant de retourner mon attention sur le plafond. Blablabla. Des insultes qui se veulent matures et bien pensantes histoire de me faire ressentir quoi ? De la honte ? Bah dommage pour lui j'en ai rien à foutre. Je suis même ravi que le parfum d'oeuf le dégoûte. Merci Jack, pour une fois il a fait quelque chose d'utile. Je lui demanderai d'autres coups foireux la prochaine fois. Même si ça valait pas la punition non méritée. Mais bon. Ils aiment traiter les gamins comme des petits cons. J'm'en cogne. D'ici un ou deux ans, j'aurais de la thune pour me tirer. J'ai pas de compte en banque donc je bosse au black et on me paye en liquide. J'garde tout dans un coin secret de mon sac. Je recoud à chaque fois et je cache ça dedans. De toute façon, quiconque touche à mes affaires finit à l'hosto. Et je sais comment planquer les trucs pour pas qu'on me les pique. A une époque, y'avait un voleur dans la famille d'accueil. Les trucs disparaissaient. Jusqu'à ce que je lui torde les poignets et trois doigts. Après ça il n'a plus jamais touché à mes trucs. De toute façon il s'est rebarré dans sa famille.

« Ouais, bah écoute si tu voulais pas de mon odeur d'oeuf "périmé" fallait y songer avant d'investir les lieux comme le roi du monde. Tu veux d'la politesse ou j'sais pas quoi ? Commence par en avoir aussi et peut-être que je songerai à te respecter. Mais c'est vraiment pas sûr. Donc en attendant, mes affaires elles sont très bien là où elles sont et si ça te pose un problème, ben t'as qu'à virer les tiennes et les foutre ailleurs. »

Je n'ai pas besoin de lui dire que s'il touche aux miennes, il peut dire adieu aux os de son poignet, si ? Je me contente de lui lancer un petit regard en coin et de faire craquer quelques uns de mes doigts. Parfois, ça dissuade. Mais lui, je sais que non. C'est une grande gueule orgueilleuse. Et les grandes gueules orgueilleuses ne perdent pas la face et se contentent d'enfoncer le couteau dans la plaie. Sauf que moi, ben j'ai pas de plaie. Donc il pourra essayer encore et encore, à part un oeil au beurre noir il gagnera rien.

« Et j'suis ravi de t'entendre dire qu'y'aura pas de gonzesse dans la piaule. Le seul point positif de cette cohabitation. Cela dit, si jamais t'en ramène, je suis prêt à parier qu'elles décamperont sur le champ de là d'où elles viennent. Bon t'as fini de déblatérer comme un blaireau mécontent ? Parce que si oui, à la bonne heure. On n'a rien à s'dire et c'est tant mieux. On n'est pas du même monde et j'en suis ravi, parce que si c'est pour avoir ta gueule d'empaillé, non merci. »

Je lui fais un doigt d'honneur. J'aime bien ce geste. C'est obscène et très déplacé. Tout ce que j'apprécie, quoi. En général, ça offusque les gens, et moi ça m'fait rire.




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Ven 29 Juin - 12:43

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Seuls les faibles mettent des années à s’affranchir d’une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu’inventer un plaisir.



ONLY WITH YOU

Je ne peux m'empêcher de le trouver amusant.

Il est presque impossible de m'énerver. La colère, c'est une émotion de miséreux. C'est ce qu'ils expriment parce qu'ils ne connaissent rien d'autres. Ils sont impatients. Stupides. Faibles. Ils frappent lorsqu'ils ne comprennent pas. Lorsqu'ils ne savent pas quoi répondre. De l'extérieur, c'est drôle à observer. C'est sans doute pour cette raison que les Riches continuent de creuser l'écart entre eux et les prolétaires. Dans l'espoir qu'un jour, ils auront le droit de les jeter dans des arènes pour les faire combattre et pour pouvoir se moquer d'eux. Chose qui existe sans doute déjà. Les pauvres sont notre forme de divertissement.

Je ne peux pas non plus m'avouer vaincu en me levant et en rangeant mes affaires. Quoique... Je ne suis jamais vaincu. J'en ai seulement l'air. Je me lève et je sors tous mes vêtements du placard. Ce qui n'est pas une si mauvaise chose. Cette odeur est épouvantable. Je remets ce qui peut l'être dans ma valise et j'accroche les cintres à la tringle du rideau près de mon lit. Alors que j'enlève ma dernière chemise, j'en profite pour verser le contenu d'une petite boîte entre les fringues de mon nouvel ami et je referme les portes. Il ne faut pas croire que je me promène partout avec des mites dans ma poche, mais je me suis rendu compte de leur utilité récemment. Personne ne peut savoir d'où elles viennent, il est impossible de les arrêter sans produit, et c'est tellement virulent que ça pousse l'administration à nous changer de chambre. Technique utilisée et approuvée l'année précédente. C'est mesquin. Petit. Méchant. Tout ce qui me caractérise apparemment.

"Je ne suis pas certain que je devrais gaspiller ma salive et mon temps en politesse pour toi. Puisque tu sembles trop idiot pour comprendre que tu devrais respecter quelqu'un qui t'est supérieur en tout point, tu devras en assumer les conséquences."

Je lui souris et je retourne m'asseoir sur mon lit. Devrais-je me sentir blessé ? Non, les commentaires des gens tels que lui ne peuvent pas toucher les hommes tels que moi. Je ne suis pas susceptible à mon sujet. J'accepte parfaitement qu'un ignare comme Valentin ne puisse pas m'apprécier. Il a raison, nous ne sommes pas du même monde. La stupide mule ne fera toujours qu'envier le destin du fougueux étalon sans jamais pouvoir l'égaler. C'est ainsi. Cracher son venin sur moi, c'est une façon d'essayer de me rabaisser à son niveau. Son doigt d'honneur me fait sourire.

"Cela ne sert à rien que tu essaies de me provoquer. Tu as raison, nous ne sommes pas du même monde. Tu es un futur balayeur municipal, je n'ai aucune raison de t'accorder de l'importance."

J'attrape mon portable et réponds à mes messages par ordre de rang social. Je demande à Ian d'essayer d'obtenir des informations intéressantes sur Désiré. Il s'accroche à Damon comme une sangsue depuis que son père a fait faillite et je ne parviens pas à comprendre ce que celui-ci lui trouve. Si Ian pouvait juste lui faire dire qu'il déteste Damon, ou qu'il en est jaloux, ce serait suffisant... Je relève la tête vers Valentin.

"Je t'ai aimablement tendu la main, mais tu as préféré me cracher à la figure. Je vais mettre cela sur le compte de ta stupidité. Mais, je suppose que nous pouvons oublier la courtoisie et la bonne entente. Ignorons-nous cordialement, cela suffira."






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Lun 2 Juil - 23:12

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Les drogues, et plus encore la douleur, poussent l'homme intelligent aux actes les plus stupides. La souffrance peut faire prendre des risques à un homme ou le pousser à s'affirmer d'étranges façons.



ONLY WITH YOU

Il ne peut vraiment pas s'empêcher de l'ouvrir.

Je ne sais pas si c'est pour le plaisir d'entendre le son de sa voix, ou juste pour m'emmerder, mais qu'est-ce qu'il cause ! Pour ne rien dire, en plus. C'est ça le pire. Je suis tombé sur le pire type au monde, je dois être maudit. Il ne sait donc rien faire d'autre, à part enfoncer les autres ? Il pense que l'argent distingue donc les rangs sociaux ? Bah. Avec un type comme lui je n'aurais pas dû m'attendre à autre chose. Ces personnes se croient supérieures parce qu'elles ont un pouvoir dans la société, celui du fric. Alors ils se permettent de juger, de mépriser, d'humilier, de se croire supérieur. Le monde ne tourne ainsi qu'autour de leur nombril, et ils ne se soucient de rien d'autre. Ou seulement pour faire bon genre. Ca me donne envie de vomir, mais vomir serait déjà leur donner trop d'attention. Je n'ai pas besoin de son aval pour me sentir bien dans mes bottes, ni pour réussir ma vie. Qu'il s'étouffe avec son mépris et surtout qu'il me foute la paix ou c'est moi qui l'étrangle.

Je lui fis donc un second doigt d'honneur pour que le message passe. Qu'importe s'il prend cela pour un manque d'argument ou pour une rudesse de pauvre gueux, ou je ne sais quoi. Moi ça me fait plaisir. Et puis j'aime bien paraître obscène. Et s'il m'a catégorisé dans les bouseux, autant tirer sur la corde, qu'est-ce que j'ai à perdre ou à prouver, hein ? Rien. En revanche, je ne peux m'empêcher de sourire. Un balayeur municipal... Si cela arrive, ça vaudra toujours mieux qu'être un avocat coincé dans un monde d'hypocrisie, de contraintes et de connards corrompus. Franchement dans quel monde vit-il pour vouloir y rester à tout prix ? Ouais. Quand on n'a rien à prouver, c'est décidément bien plus simple. Le jugement et le regard d'autrui glisse sans que cela ne nous atteigne. Moi j'ai rien à prouver. Et les gens peuvent penser ce qu'ils veulent. Je ne me prive pas pour faire pareil en retour.

Je le laisse vaquer à ses occupations. Au moins, il se tait pendant un moment. Ca fait du bien à mon espace vital. Malheureusement, j'aurais bien dû me douter que cela n'allait pas durer at vitam aeternam. J'aime bien cette expression. Ca fait genre je parle un peu latin. Alors que, que dalle. Je croise les jambes et passe mes bras derrière ma tête. J'ai même pas pris de bouquin, je suis partis en claquant la porte. Tant pis pour moi, je vais devoir prendre mon mal en patience. De toute façon avec un type dans son genre qui partage ma chambre, je ne compte pas dormir beaucoup. On sait jamais. Mais j'ai pas besoin de beaucoup de sommeil. Lorsqu'on m'a retrouvé, les médecins ont déclaré que j'avais des piques ou j'sais pas quoi dans le cerveau qui me permettaient de dormir moins longtemps que la moyenne. Et ouais. J'ai des trucs scientifiques dans le crâne, tout le monde peut pas s'en vanter. J'ai tout un dossier que j'ai jamais pu consulter parce que je suis mineur. Ca me concerne pourtant, j'aimerais bien en savoir plus. Mais en même temps, je ne sais pas trop si j'en ai envie.

L'autre con vient me tirer de mes pensées. Un soupir s'échappe de mes lèvres. Il peut pas la fermer deux secondes et me foutre la paix. S'il veut qu'on s'ignore, qu'il commence par s'occuper de son cul et de son fric. Je pose mes yeux sur lui. Il est vraiment minable. Tout son être pue l'hypocrisie. Ces gens-là ils n'ont aucun amis. Ils sont seuls malgré un entourage proéminent. Ca me fait plus de peine qu'autre chose. Moi, j'aimerais pas inspirer la pitié. Et Isidore, lui, il m'inspire de la pitié. Il a besoin de tout ça pour se sentir exister, peut-être ? Et puis au fond, c'pas vraiment sa faute. C'est son éducation. Mais il n'empêche que c'est un gros con, l'éducation n'excuse pas tout. Ce serait trop facile.

« Puisque tu tiens tant à ce qu'on s'ignore, pourquoi est-ce que tu ne commencerais pas par fermer ta gueule ? »

Je lève les yeux au ciel avant de lui faire un troisième doigt d'honneur. C'est une question rhétorique mais je sens qu'il aurait beaucoup de choses à répondre si je lui en laisse l'occasion. Je me lève donc et attrape ma serviette de bain laissée dans mon sac de sport ainsi que du gel douche. Sans un mot, je me casse. Puisqu'on s'ignore, je vais pas préciser que j'vais à la douche. J'espère qu'il va pas fouiller dans mes affaires ce p'tit con. Y'a strictement rien à voir, ni à voler, mais c'est par principe. Je me glisse sous les douche après avoir tiré le rideau et fait couler de l'eau tiède. Je m'assois sous le jet d'eau et lève la tête en direction du plafond. Un léger soupir s'échappe de mes lèvres.

Encore une année de merde qui s'annonce.

Lorsque je rentre dans la chambre, l'autre con est toujours là. Malheureusement. Je met ma serviette sur ma chaise de bureau pour qu'elle sèche. Au moins le savon a fait disparaître l'odeur d'oeuf pourri. Je me glisse sous mes draps avec la ferme intention de somnoler.




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Ven 20 Juil - 23:24

OUR ADVENTURE



Seuls les faibles mettent des années à s’affranchir d’une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu’inventer un plaisir.



ONLY WITH YOU

Hum... Sa façon de parler me laisse songeur.

Me suis-je déjà adressé ainsi à des gens ? Même avant mon grand-père, je ne me souviens pas avoir été un rustre aussi mal élevé. J'hésite à répliquer. J'aurais eu un public, je ne me serais pas laissé faire, bien entendu. Mais dans une chambre, loin des regards oppressants, je préfère ne pas tenter le diable. Pas encore. Je n'ai pas assez d'informations sur lui pour le provoquer. Je souris et me contente de répondre à mes messages.

Il bouge, vers les douches semblerait-il. Les singes connaissent donc l'existence du shampoing. À son odeur, je n'aurais jamais pu le deviner. C'est l'occasion de fouiller un peu dans son existence. Je me doute qu'il ne possède rien, et je ne suis pas un voleur. Mais, ma curiosité malsaine prend le dessus. Un simple truc compromettant pourrait le rendre docile toute l'année. Pourquoi me retiendrais-je ? Je me lève et commence à fouiller dans son sac. Bien sûr, il n'y a rien d'intéressant. Pas de drogue. Pas d'armes. Juste une trousse usée, les livres nécessaires et un carnet. Que je ne peux pas m'empêcher de feuilleter.
Le gros tas de muscle sans cervelle est en fait un grand sensible. Il dessine. J'aimerais me moquer mais je trouve ses dessins plutôt pas mal, si on aime le genre... Je pourrais arracher une page, garder le carnet ou le jeter par la fenêtre, dans le seul but de l'emmerder et de lui faire payer ses insultes. Mais, non. Je le range, là où je l'ai trouvé sans rien détruire. Je suis trop gentil.

Je l'entends qui revient et, je retourne sur mon lit avant qu'il ne passe la porte. Je le regarde entrer, dubitatif. Qui aurait dit qu'une brute épaisse pouvait apprécier la science-fiction ? Amusant, comme son apparence peut laisser penser qu'il n'est qu'un idiot. Mais, cela se voit qu'il est plus malin qu'il en a l'air. Dommage. Les simples d'esprit sont si faciles à berner. L'intelligence, ce n'est pas bon pour mes affaires. Je pose mon portable et m'allonge sur mon lit. Je regarde le plafond.

"Je me suis permis de fouiller dans tes affaires. J'ai été déçu de constater que tu n'avais rien à cacher. Soit tu es assez malin pour ne pas garder des info compromettantes sur toi, soit tu es blanc comme neige. Quel ennui. Tu aurais au moins pu avoir de l'ecstasy, dans ton quartier, ce ne doit pas être difficile à trouver, non ? Les gens comme toi n'ont aucun mal à se procurer de la drogue... Les gens comme moi non plus cela dit, mais elle nous coûte plus cher."

J'aime la confrontation. Pour une raison qui m'échappe, j'aime provoquer des disputes. Semer la zizanie. Prendre des coups. J'ai déjà essayé d'être celui qui s'énerve, celui qui frappe, mais, c'est moins intense. Moins puissant. Lorsque l'adversaire en arrive aux mains, cela signifie qu'il perd le contrôle de la situation. C'est ma façon de gagner. Provoquer tout en restant insensible. Valentin se retient admirablement bien. Mes remarques sur les pauvres en auraient sorti plus d'un hors de ses gongs. Il m'impressionne.

"J'ai découvert tes jolis dessins, je dois reconnaître que tu n'es pas dénué de talent. C'est amusant, parce que tu n'as pas du tout l'air d'un artiste, et encore moins d'un fan de science-fiction. Je suppose que tu te contentes de regarder des films, plutôt que de lire les chefs d'oeuvres du genre ?"

Je ne lis pas de science-fiction. Ce n'est pas un genre adéquat pour meubler une conversation dans mon univers. Je me contente des classiques et des gagnants de concours contemporains, ennuyeux à mourir. Tout le monde apprécie une référence à Shakespeare, mais citer Asimov pourrait donner l'impression que je ne suis qu'un geek obsédé par les jeux de rôle.

"Quoique tu ne sais peut-être pas lire... Ce serait dommage parce que par un coup de chance incroyable, j'ai dans mes affaires toute la trilogie la plus célèbre d'Asimov. Imaginons que je pourrais te la prêter, dans le simple but d'enrichir ta culture personnelle. Tu aurais forcément envie de remercier ma générosité ? Pour le moment, je n'attends rien, mais qui sait, peut-être qu'un jour, il vaudra mieux t'avoir de mon côté que dans le camp adverse."

Je sors les trois livres du Cycle de Fondations de mon sac et les pose sur mon bureau. Ils sont abîmés, même si je ne les ai jamais touchés. Mon père me les lisait lorsque j'étais petit. Il adorait la SF. Ce n'est pas mon cas, mais je ne peux pas laisser ces bouquins chez mon grand-père.

"Tu auras peut-être de nouvelles idées de dessin, et ce sera sûrement plus original que ce que tu as déjà dans ton carnet."






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Dim 22 Juil - 15:22

OUR ADVENTURE



Les drogues, et plus encore la douleur, poussent l'homme intelligent aux actes les plus stupides. La souffrance peut faire prendre des risques à un homme ou le pousser à s'affirmer d'étranges façons.



ONLY WITH YOU

Je me pensais tranquille jusqu'au lendemain.

Je me trompais lourdement. Ce con ne pouvait pas s'empêcher de l'ouvrir toutes les deux minutes. Sale pie ! Ne venait-on pas de convenir qu'il ne servait à rien de se parler ? Il pouvait pas s'en empêcher, hein ? C'était là, dans ses tripes. C'était plus fort que lui, plus fort que tout. Un profond soupir s'échappa de mes lèvres. J'avais l'habitude des casses-couilles. En famille d'accueil, on en voit souvent. Je m'apprêtai donc à mettre mon oreiller sur mes oreilles pour étouffer le bruit de ses jacassements lorsqu'il m'annonça, presque fièrement, avoir fouillé dans MES affaires. QUOI ?! J'avais du mal entendre, ouais ! Parce que s'il avait osé toucher ne serait-ce qu'un bout de tissu... Je me ferai une joie de tordre chacun de ses doigts. Les uns après les autres. Pour lui passer l'envie de recommencer.
Sale fils de pute !

Mais nan. Il ne déconnait pas, ce fou. Il avait réellement toucher à mes affaires ! Bordel de merde. Je me redressai aussitôt, prêt à me ruer sur lui et à l'encastrer dans le coin d'un mur pour mettre mes menaces mentales à exécution. Je n'avais rien à cacher, c'était pas le problème. Le problème était tout autre. Il avait fouillé dans mes affaires quand je n'étais pas là, sans ma permission. Il croyait disposer d'un droit de possession sur tout et tout le monde simplement par sa position sociale ? Il allait comprendre ce que c'était, le goût de la position sociale. En avalant sa salive mêlée de sang.

"Ah ouais t'es déçu, petite merde d'aristo de mes deux !? Je vais t'en donner des raisons d'être déçu !"

Aussitôt, je l'empoignai par le col de sa petite chemise en tissu à 10 000 livres et le plaquai contre le mur. Nos visages étaient si près que j'aurais pu lui donner un coup de boule et l'assommer une bonne fois pour toute. Mais je tenais pas à avoir une bosse, en prime. Non merci, ça ira. Je me contentai de resserrer mon étreinte autour de sa chemise pour qu'elle commence doucement, mais sûrement, à l'étrangler.
Le reste de son discours me paraissait vaseux et contradictoire.

"J'en ai rien ç branler de ta collection de bouquins à la con. J'ai pas besoin de ta pitié, et je vais pas me faire acheter par ça. J'pensais que les crevures comme toi étaient plus subtils pour parvenir à leurs fins. A moins que ta réputation ne vaille pas un broc et que t'es juste couvert par cet enculé de Damon Chatterton qui est toujours là pour lécher les bottes et faire de beaux sourires. Tu te caches derrière la même image ou t'es un vrai fils de pute ? Parce que pour l'instant y'a pas mal de mots, mais des actions vraiment intelligentes j'en ai pas vu. Et fouiller dans mes affaires, ça, c'était de loin le truc le plus stupide jusqu'à présent. J'ai rien à cacher, moi. Quand on n'a rien, c'est le principe : on n'a vraiment rien. C'est fou, tu t'attendais pas à ce qu'un petit plouc t'apprenne quelque chose ce soir, hein ?!"

Je le relâchai. Il n'en valait pas la peine. C'étaient des menaces, mais il me faisait trop pitié pour que je perde mon temps et mon énergie à le violenter. S'il recommençait, je ne manquerai pas de lui péter les rotules à ce petit con. Qu'il arrête de péter plus haut que son cul et croire qu'il était capable de tout diriger, tout posséder. Je le regardai sortir ses bouquins quand même. Dure de la feuille ce con. Ou il espérait me faire croire que c'était, au fond de lui, un bon petit gars qui souhaite aider un pauvre sans le sou à accomplir ses rêves ou j'sais pas quelle autre connerie ?!

"Garde ta merde, je t'ai dit. Tu crois que tu peux posséder tout et tout le monde en jouant les bons samaritains après avoir balancé quelques insultes cordiales ? Ca marche peut être avec les plus crédules, ou ceux qui ont besoin de reconnaissance, mais moi j'ai besoin de rien. Ni de reconnaissance, ni de pitié. C'est ça aussi, quand on n'a rien : on n'a besoin de rien et de personne. C'est con pour toi qui a besoin des autres et du malheur des autres pour te sentir exister. C'est vraiment pathétique ! Tu me fais trop de peine, j'ai même pas envie de péter ta jolie gueule qui est, au passage, ton seul atout. Tu devrais vendre ton cul, tu m'ferais moins mal au cœur."

Je me recouchai.

"Si tu touches encore UNE fois à mes affaires, je te défonce. Et je parle pas de ton cul, mais bien de ta gueule."




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Lun 23 Juil - 0:14

OUR ADVENTURE



Seuls les faibles mettent des années à s’affranchir d’une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu’inventer un plaisir.



ONLY WITH YOU


Quel homme amusant, et facile à déstabiliser.

Soit il est à cran en permanence, soit ma simple présence lui provoque une réaction de haine viscérale. Chose que je peux comprendre. Je suis détestable. C'est naturel. Pourquoi ne le serais-je pas ? Les types tels que lui sont condamnés à être au service des hommes tels que moi. Je n'ai pas besoin de lui passer la pommade et de rendre la situation agréable... Du moins, oralement. Puisque physiquement, il est plus apte que moi à cogner. Je le laisse me démontrer toute l'étendue de sa force en souriant. Je ne peux pas me débattre, et je n'en ai pas envie. Il m'excite plus qu'il ne m'effraie.

La pression sur ma gorge se fait plus intense. L'idée que nous devrions nous embrasser me traverse l'esprit. Je la chasse, décidé à ne pas obéir à mes instincts primaires et pervers. Quelle tristesse de ne pouvoir assumer sa nature déviante. Je passe mes journées à cacher que je suis bien plus dépravé et obsédé que ce que je veux bien montrer. Pourtant, les débauchés sont plus nombreux que les vertueux.
Fort heureusement, il m'insulte sans réfléchir en resserrant son étreinte et je réussis à contrôler mes envies de sexe sans mal. Si j'apprécie la passion violente, les grossièretés me laissent de marbre. Qui peut apprécier cela ? Certes, je suis sans doute une petite merde d'aristo, mais c'est tout sauf excitant de me le rappeler. Son côté pauvre mal élevé gâche un peu le tableau.

Je fronce les sourcils, perplexe. Je suis peut-être aussi pervers que Damon, mais il me bat en sadisme et en ambition. Il possède un certain talent pour caresser dans le sens du poil, puis poignarder dans le dos si nécessaire. Bizarrement, il s'en sort toujours. Il parvient même à se faire passer pour le gentil de l'histoire. Ce n'est pas mon cas. Je n'ai aucun besoin d'être gentil. Je ne cherche pas à me faire apprécier. J'agis comme je l'entends. Et, ça ne plaît que rarement. Je souris à Valentin et je reprends ma respiration lorsqu'il se décide à me lâcher.

"Je me doutais que tu n'aurais rien, mais il fallait bien que je te provoque d'une manière ou d'une autre."

Je me frotte la gorge et remets ma chemise correctement.

"Évite donc de mêler cet "enculé" de Damon à nos conversations. Lui et moi sommes relativement différents. Même si de ton point de vue, nous sommes tous les deux des sales gosses privilégiés. Il est du genre à mordre, alors que je me contente d'aboyer. Tu devrais te réjouir de partager ma chambre et pas la sienne."

Non pas que je n'apprécie pas Damon, au contraire. Il est une source d'inspiration. Il est à la fois inventif et plein d'une fausse compassion qui force le respect. En sa présence, je passe toujours pour le pire des salopards, et lui pour le héros. Ce qui n'est pas tout à fait faux non plus. Damon présent ou non, je reste un enfoiré. C'est la loi du plus fort après tout. Je ne fais que jouer mes atouts, et ils sont assez peu nombreux. Devenir une enflure narcissique sûre d'elle, c'était la meilleure façon de ne pas être emmerdé.
Pour une fois que je faisais preuve d'autre chose que de méchanceté. Me voilà bien remercié. Le point positif, c'est qu'il ne me trouve pas laid. Je soupire. Je suis trop blasé pour me sentir réellement blessé par ses paroles. Cela ne me fait pas plaisir, mais je ne vais pas non plus me remettre en question. De toute façon, il n'a pas tort. On m'a appris à écraser les autres sans remords, alors pourquoi agirais-je autrement ?

"Les gens crédules n'ont pas besoin que l'on soit gentil avec eux. Ils se laissent malmener en espérant qu'un jour, tout ira mieux. Tandis que ceux en manque de reconnaissance se satisfont d'un simple compliment de temps en temps. Non, les actes de gentillesse ne fonctionnent qu'avec les pauvres mal éduqués un peu trop malins. Parce qu'au fond de toi, tu es quelqu'un de bien et tu détestes viscéralement les bourges hautains tels que moi. La seule façon de t'amadouer, c'est de te laisser entrevoir que je ne suis pas non plus qu'un connard imbu de lui-même. Au début, tu te méfies, mais tu finiras par te dire que je ne suis peut-être pas si détestable. Et, à ce moment-là, quand je te demanderais un service, tu l'accepteras, en pensant que tu peux m'aider à changer, à devenir quelqu'un de meilleur."

Je commence à déboutonner ma chemise.

"Je ne dis pas cela au hasard, j'exerce cette pratique depuis des années, et même si tu penses maintenant que cela ne peut pas arriver, j'en ai convaincu des plus coriaces que toi. En vérité, je suis un parfait connard imbu de lui-même, et tu ne me changeras pas."

Je l'enlève et dévoile mon magnifique corps d'Apollon. J'aurais pu vendre mon cul, il est vrai. Mais la brûlure qui zèbre tout mon bras gauche aurait rebuté plus d'un client. Je retire mon jean et me couche sans attendre.

"Comme je t'ai énoncé mes intentions, je suppose que tu ne te laisseras pas piéger et je n'aurais ainsi pas besoin de faire semblant d'être un type agréable. Je laisse mes livres là et j'en ramènerai d'autres. Cela n'a rien à voir avec de la gentillesse ou de la compassion. Tu partages ma chambre, je ne vois pas pourquoi je t'interdirais de toucher à mes affaires, tant que tu ne salis, ni ne déchire rien. Surtout si ça peut améliorer ta façon de parler. Actuellement, on te croirait tout droit sorti de L'attrape-coeurs."

Je m'allonge sur le dos et je regarde le plafond. Dommage... L'idée qu'il me prenne sauvagement me traverser l'esprit. Mais, ce n'est pas le moment.

"De toute façon, mon cul est au-dessus de tes moyens. Et ma gueule en a connu d'autre. Mais soit, je ne fouillerai plus. Ou, je le ferai sans te le dire, parce que pour le moment, toi aussi tu parles beaucoup mais tu agis peu. Alors de quoi aurais-je peur ?"







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Mer 15 Aoû - 20:46
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OUR ADVENTURE



Les drogues, et plus encore la douleur, poussent l'homme intelligent aux actes les plus stupides. La souffrance peut faire prendre des risques à un homme ou le pousser à s'affirmer d'étranges façons.



ONLY WITH YOU

Le genre à avoir le dernier mot.

Ce gros con ne voulait décidément pas me laisser tranquille ! A chaque phrase, une réplique. Putain, ce que c'était fatiguant ! Je serrai les poings avec la furieuse envie de lui donner un grand coup dans la mâchoire. J'aurais une chance de la briser et de le rendre muet pour quelques temps. Mais une chance, c'est trop peu. Et les emmerdes derrière, non merci. Je ne pouvais pas prendre le risque de me faire exclure. Ça signifierait une autre famille d'accueil, de nouvelles emmerdes, et j'allais devoir retrouver un petit job, recommencer les économies, et toutes ces merdes. Je voulais me tirer le plus rapidement possible. Inutile de briser mes plans pour un petit connard prétentieux. Il n'en valait pas la peine mais, bordel, ce qu'il pouvait m'énerver.

"Waw. Entre un enculé et un gros enculé, moi je vois pas la différence."

Son petit discours me fit, en revanche, franchement rire. Il pensait vraiment qu'il allait réussir à m'amadouer ? Oh, putain. J'en avais rien à foutre de sa gueule ! Il pouvait bien devenir un type bien, si ça lui chantait, mais en quoi est-ce que ça me concernait ? Et qui avait dit que j'étais un type bien, hein ? Il voulait changer, qu'il change. Mais qu'il n'essaye pas de me faire croire qu'un jour je pourrais me soucier d'un bâtard de son genre. Chacun sa merde. Je n'avais ni ami, ni réel ennemi. Pourquoi cela commencerait-il aujourd'hui ? Et quel service accepterai-je de rendre à un gros con comme lui ?
Un rictus se forma au coin de mes lèvres.

"Là où tu te goures dans tes calculs, c'est que les individus ne se rangent pas dans de jolies p'tites cases. Un riche peut être véritablement altruiste, même si la plupart des bourgeois sont de ton espèce. Un pauvre peut être un petit fils de pute, dans tous les sens du terme. Ou bien un bon gars un peu crédule, comme tu dis. Tu te vantes de manipuler les autres, mais parce que les autres se soucient de leur image, parce qu'ils veulent aider, ou tout simplement parce qu'ils ont des choses à cacher. Mais moi, mon pote : j'ai rien à cacher, rien à perdre, rien à espérer. J'en ai rien à foutre de l'opinion des autres. Rien à foutre de leur jugement, de leurs mots, de leurs regards. Rien à foutre non plus d'aider les autres, de les laisser crever. Chacun sa merde, mon gars. Si jamais tu veux changer, devenir quelqu'un de... fréquentable, dirons-nous, grand bien te fasse. Mais, honnêtement, qu'est-ce que tu veux que ça me foute ?"

Il fit comme si je n'avais rien dit, torse nu, à l'aise dans ses souliers et avec son petit discours bien-pensant. Je levai les yeux au ciel. Autant le laisser dans son délire. Je jetai un regard aux livres. Eh bien qu'il en ramène d'autres. Qu'est-ce que ça pouvait me faire ? Je n'avais pas besoin de lui et s je voulais lire je pouvais emprunter des bouquins au CDI. Il me prenait pour une poire ou quoi ?
Je me retournai sur mon lit. Pas totalement de dos. Ne jamais avoir un type comme ça dans son dos. Mais assez pour ne plus les avoir en visuel, lui et ses satanés bouquins.

"On a peur de ce qu'on attend pas." dis-je pour conclure la discussion.




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