Julien Salorney • Miles away from those I love purpose undefined

Noisettes et cheveux poivre et sel.
1 mètre 77 et 70 kilos.
Pas très musclé.

Aucun.

Le petit prince et Slumdog Millionaire
J'écoute surtout du rock des années 60. L'une de mes chansons favorite est California Dreamin' de The mamas and the Papas.
J'aime beaucoup les tomates farcies et je bois essentiellement de l'eau citronnée.
Etant moi-même un ange, comment ne pas inciter chaque être à la croyance du divin, au respect de la vie, et à l'amour ? J'encourage chaque personne à vivre ses propres croyances, qu'elles croient ou non en Dieu. Ce qui compte, c'est de trouver ce qui nous touche, ce qui peut amener une certaine paix au fond de son cœur.
Je ne suis plus très intéressé par la politique et essaye de m'en éloigner le plus possible ; les démons ont déjà envahi le cœur de ces hommes-là malheureusement. Quant à l'environnement, je tâche d'en prendre soin autant que possible. J'aime la Terre.
Je ne suis pas contre l'homosexualité, au contraire : Dieu est amour. En revanche, l'infidélité me paraît plus condamnable. L'amour, quant à lui, est un vaste chemin, parfois sinueux, compliqué, mais nécessaire sous toutes ses formes.
Je n'ai jamais tenté de me droguer - malgré les incitations parfois insistantes de Nikolaï. En revanche, il m'arrive de déguster un bon alcool de temps à autre.
Je n'ai jamais connu la vie Terrestre en tant qu'enfant, ou adolescent. Je ne saurais dire...
J'ai été maintes foi envoyé sur Terre pour surveiller les agissements de Nikolaï. Au fil des siècles, j'ai exercé différentes professions. La dernière en date était dactylographe.
Je ne saurais le dire, mais j'espère intéresser mes élèves et ne pas les assommer avec la religion.
Je suis plutôt discret, je ne m'impose pas trop auprès de mes collègues. Quelques-uns me jugent pour "l’inutilité" de l'option qu'est l'Education Religieuse. D'autres s'en fichent. Je m'intéresse beaucoup à mes élèves, j'ai le loisir de ne pas en avoir beaucoup ce qui facilite les échanges.
Je ne fais pas de favoritisme - en tout cas j'essaye. J'aimerais apporter la paix à chaque élève et n'empêche personne de donner son opinion et d'amener ses propres croyances.
Je ne pense pas être le mieux placé pour parler de mes qualités et de mes défauts. Nikolaï m'a déjà dit que ce qui ressemblait à des qualités était, chez moi, mes plus gros défauts. Alors qui sait ?
Je me considère comme quelqu'un de patient et de calme. Je suis peut-être un peu naïf et crédule sur certains sujets mais je crois profondément en certaines choses. Je suis conscient que la bonté parfaite n'existe pas et que les êtres humains sont fascinants pour leur dualité. Il faut, de toute façon, un juste équilibre entre ce qui est bien et ce qui est mal pour que le monde continue à tourner rond. On ne peut que suivre la voie de son cœur, après tout. Au final, les choix leur appartiennent. Je ne sais pourquoi la Terre m'est si chère mais j'y suis bien. A vrai dire, je préfère y vivre. Je me sens à l'aise au milieu des hommes et ce depuis toujours. J'ai assisté à des déchirements terribles, mais aussi à de magnifiques solidarités.

Je crois profondément en la bonté de Dieu et en sa miséricorde et j'aime mon travail. Être un ange n'est pas de tout repos, et c'est une tâche à laquelle je m'applique consciencieusement. Bien sûr, tout ange que je sois, il m'arrive parfois de céder à quelques plaisirs comme une bonne viande en sauce ou un alcool raffiné.

Je ne comprends pas toujours le second degré et ai du mal avec l'humour de manière générale - mais je me soigne grâce à une certaine fréquentation. J'ai plus de répondant qu'auparavant et ne suis pas à court de mots malgré tout lorsqu'un débat s'ouvre. Je suis juste moins à l'aise avec l'idée du sarcasme ; je n'y peux rien, la méchanceté gratuite ce n'est pas mon truc !

Je n'ose tout d'abord pas m'approcher de lui, de crainte de l'effrayer. C'est la première fois que j'apparais de manière aussi frontale près d'un être humain pour lui porter secours. Lui, c'est Tobie, fils de Tobith humble serviteur de Dieu rendu aveugle par certaines fautes aujourd'hui pardonnées. Je suis venu lui rendre la vu, et aider son fils à chasser le Démon qui hante sa destinée et celle de sa future épouse. Je ne sais pas comment l'aborder. J'ai l'apparence d'un homme ordinaire et je me demande comment je vais pouvoir le guider. Alors je ferme les yeux et prends une profonde inspiration pour apaiser mes doutes puis j'avance. Mes sandales s'enfoncent dans le sable alors que mes pas s'effacent au gré du vent que balaie les dunes. Il me voit alors que je le salue dans mon simple apparat. Je lui adresse un sourire bienveillant et lui tend la main. Il la serre.

« Bonjour Tobie. » les premiers mots que je prononce à un être humain. Cela me procure une joie et une paix indescriptible. Je comprends alors que j'aime les humains. « Je connais la route jusqu'en Médie, suis-moi. »

Son chien émet un aboiement et vient renifler mes pieds. Je m'agenouille devant lui et pose ma main sur sa truffe. Il s'empresse de mes lécher les doigts. Je souris puis me redresse. Tobie me regarde étrangement, il peine à comprendre les renseignements que je possède à son sujet.

« D'où es-tu mon ami ? »
« Je suis un fils d'Israël, un de tes frère. » lui dis-je doucement. « Je connais bien les routes qui mènent en Médie. »
« Je crois que je devrais avertir mon père avant de te suivre. Il pourrait te donner un salaire pour me guider. »
« Si tu le souhaites. »
« Qui es-tu ? »
« On m'appelle Azarias. »

Je le suis jusqu'à la maison de son père, Tobith, qui m'accueille avec une certaine retenue. Les hommes sont très méfiants. Je me présente à lui, et lui explique brièvement que j'appartiens à la terre d'Israël et que mon nom est Azarias. Il fait le lien avec une famille très ancienne qu'il a connu autrefois et devient soudainement plus chaleureux. Je vois son fils se détendre à son tour et Tobith me promet un salaire généreux pour garder la santé de son fils. Je lui promets qu'il ne lui arrivera rien.
Nous partons, son fils et moi, en compagnie du chien familial. La route est sûre, et je connais les sentiers à pratiquer pour arriver à destination sans encombre.

Arrivés près d'un fleuve, je demande à Tobie de pêcher un poisson à sa surface et d'en garder le foie, le cœur et le fiel afin d'en faire un remède efficace. Il me questionne. Bien sûr. Les humains aiment avoir des réponses à leurs actions. Je lui souris avec bienveillance.

« Le coeur et le foie de ce poisson, une fois brûlés, permettent de tenir éloigner les démons qui s'attaquent aux personnes les plus démunies. Quant au fiel, il faut l'appliquer sur les yeux d'un homme atteint de leucome et souffler dessus pour l'en guérir. »

Tobie ne réplique pas. Il essaye de me faire confiance mais n'est pas certain de mes paroles. Nous reprenons la route et c'est délibérément que je m'arrête chez Ragouël, le père de Sarra hantée par Asmodée. C'est le destin de Tobie d'en éloigner le démon et de l'épouser. Nous demandons hospitalité, ce que l'humble Ragouël ne nous refuse pas. Sa demeure est modeste mais confortable et il nous offre un repas copieux. C'est la première fois que je goûte la nourriture humaine et je suis surpris d'y trouver du goût. Je vais de surprise en surprise et cela me fait sourire une fois de plus.
Je surprend les regards que lance Sarra à Tobie, et inversement. Ils se plaisent. Je sais que du côté de la jeune femme, ce n'est pas de l'amour mais un péché de luxure inspiré par Asmodée qui la tourmente. Je suis attristé de savoir qu'Asmodée s'est abaissé à ce genre de jeux pervers. Je sais qu'il a senti ma présence et que je suis ici pour accomplir la volonté de Dieu et l'empêcher de tourmenter l'âme humaine. Ma détermination se renforce.

En allant dormir, Tobie se confie à moi sur la beauté et la gentillesse de Sarra. Je lui explique alors qu'il lui revient de l'épouser s'il le souhaite. Il semble réfléchir aux liens qui peut les unir et je le laisse cogiter. Il m'explique alors qu'il a entendu dire que les précédents maris de la jeune femmes sont tous morts. C'est ce que j'attendais.

« Un démon hante son esprit. Ce n'est pas elle qui a tué ses précédents maris, mais Asmodée. »

Je le vois toucher le paquet qui contient le cœur et le foie du poisson qu'il a découpé plus tôt dans la journée et hoche la tête.

Le lendemain, je vais voir Ragouël et lui explique l'attirance que semblent avoir Tobie et Sarra l'un pour l'autre. Il semble y réfléchir un instant avant d'accorder sa bénédiction. Tobie me serre dans ses bras. Ses doigts se referment autour du tissu de ma tunique et son souffle touche la peau de mon cou. Je ferme les yeux et lui rend son étreinte avec une affection sans limites. Je l'aide à se préparer et lui indique comme se débarrasser d'Asmodée. Il a l'air confiant. Je pose ma main sur son front et lui accorde silencieusement une paix intérieure profonde pour que nul trouble ne vienne enliser sa détermination. Il retrouve sa promise.
Je sais qu'il a vaincu le démon le lendemain matin alors qu'il vient me retrouver. Asmodée s'est enfuit et a laissé Sarra tranquille, sans doute à jamais. Il me remercie, les larmes aux yeux. Les humains débordent d'amour et de reconnaissance.
Je sais que je les aime pour ça. Leur amour et leur fragilité. Leur bonté naturelle et leur sensibilité. Je lui souris, heureux. Il reste encore une tâche à accomplir. Son père mérite de retrouver la vue. Ragouël semble ravi de constater que tout s'est bien passé et que sa fille n'est plus maudite. Il promet de couvrir son nouveau fils et son père de toute la fortune possible et imaginable.

Quelques jours passent, les noces, les fêtes, les célébrations. Bientôt, il est temps de retourner auprès de Tobith pour partager cette grande nouvelle. Je guide les jeunes mariés sur le chemin du retour. Ils s'aiment, ils font des projets. Tobie ne tarie pas d'éloges à mon encontre. Il m'appelle son ami, son guide. Ces mots me gonflent de joie. Une fois chez son père, Tobie lui présente sa femme et lui fait part de leur bonne fortune. Tobith me remercie infiniment à son tour. Il me serre la main et me demande une dernière faveur, celle d'essuyer sa dette auprès d'un certain Gabaël. Il me donne deux chameaux et quelques serviteurs en guise de paiement. Je lui promet de l'aider et laisse Tobie se charger de lui faire retrouver la vu. Ils méritent de vivre en paix.

Je découvre la sensation des larmes alors que je serre Tobie dans mes bras et que je le quitte pour reprendre la route. Le laisser derrière moi est un déchirement. Je sais qu'il est en paix et qu'il vivra une vie bonne et heureuse pour finir au Paradis. Je souris et pars l'esprit tranquille avec une nouvelle certitude : mon devoir est parmi les hommes. Pour les guider. En tant qu'Azarias, ou sous un autre nom. Je ne veux pas les laisser tomber.
Avec mes chameaux et les quelques serviteurs assignés par Tobith, je me dresse face à cette certitude : mon amour pour les humains et toutes les créatures qui peuplent la Terre.