Désiré Lecomte - J’avais trouvé la liberté, perdre tout espoir, c’était ça la liberté.

Désiré Lecomte

Dési

17 ans

Fin Décembre

Française

Pansexuel

Ceux dont le destin n'est que le fruit d'une malédiction, ouvriront une nouvelle fois le rideau sur la tragédie de la folie, de l'amour et de la haine...

ONLY YOU

AT YOUR SCHOOL

CLASSE

Year 13

MATIÈRES SUIVIES

Droit, Littérature, Philosophie, Histoire, Latin et Grec, et éducation religieuse.

CLUBS INTÉGRÉS

Club de débats, de musique et Président de celui de littérature.

SPORTS PRATIQUÉS

Il semblerait que je sois dans l'équipe de football.

ÉTUDES ENVISAGÉES

Dans la politique pourquoi pas ?

NO PRIVACY

Eau ou Whisky ?

Whisky.

Mariage ou Volage ?

Volage.

Cigarette ou Bonbon ?

Cigarette.

Sage ou Rebelle ?

Aucun des deux ?

Sucré ou Salé ?

À choisir, salé.

Cinéma ou Télé ?

Cinéma.

Livre ou Soirée ?

Livre.

Intello ou Sportif ?

Les deux.

Blonde ou Brune ?

Aucune importance.

École ou Vacances ?

École.

Amoureux ou Solitaire ?

Solitaire mais toujours bien entouré.

Devoirs ou Sorties ?

Devoirs.

PHYSICAL

Couleurs des yeux et cheveux

Les yeux bleus et les cheveux châtains.

Taille et Poids

1m82 et 72 kilos.

Musculature

Plutôt musclé.

Style vestimentaire

Je suis toujours bien habillé, en costume ou en chemise... Ou du moins, j'étais, j'opte désormais pour un style plus adolescent et moins cher.

Signe particulier

Aucun, j'ai des tatouages...

Aaron Johnson

MORE ABOUT ME

Quel est ton livre préféré ? Ton film préféré ?

Eh bien, je vais dire l'homme qui rit de Victor Hugo ? Un livre intéressant, à lire en français pour bien saisir le sens. J'aime beaucoup le cinéma coréen alors, je choisis Old Boy pour le film.

Quel est le genre de musique que tu écoutes ? Ta chanson préférée ?

J'écoute surtout de la musique classique, c'est ridicule et cliché mais quand on entend la musique comme je l'entends, rien ne vaut la perfection d'une symphonie. La musique d'aujourd'hui n'a aucun sens.

Quel est ton plat préféré ? Ta boisson préférée ?

Je suis très difficile en ce qui concerne la cuisine, généralement, je fais mes propres plats sinon je ne suis pas satisfait. Le canard à l'orange est un de mes préférés. J'adore la cuisine française. Pour la boisson, je bois surtout beaucoup de café.

Ton avis sur la religion ? La politique ? L'environnement ?

Ce sont de vastes sujets qui mériteraient que l'on s'y attarde pendant des heures. Mais je n'ai pas le temps. Disons que la politique est un monde fascinant, un mélange de corruption et de naïveté, je crois que si j'en avais la possibilité, j'aimerais beaucoup travailler dans ce domaine. Je n'ai aucune envie de changer le monde, mais le voir s'écrouler de l'intérieur doit être divertissant. Pour ce qui est de la religion, je n'ai aucune option. J'aime la théologie et l'histoire des religions est incroyable mais croire en Dieu, ou en plusieurs qui auraient créé cet univers ? C'est absurde. Et pour l'environnement, je suis touché par le sujet et j'essaie de faire attention mais, de mon points de vue, il est déjà trop tard.

Ce que tu penses de l'homosexualité ? De l'infidélité ? De l'amour ?

Comment pourrais-je critiquer l'homosexualité ?
Par contre, l'infidélité... Je ne suis jamais sorti avec personne, je n'ai donc jamais été infidèle. J'aime assez l'idée que deux être puissent décider de se jurer fidélité jusqu'à leur mort, mais je m'imagine mal faire partie de ces gens-là. Et l'amour ? Impossible de répondre à cette question, puisque je ne suis pas concerné. Dans mon monde, l'amour n'existe pas, information qui me laisse de marbre.

Les drogues ? L'alcool ? Les soirées ? Ton truc ou pas du tout ?

Les drogues, j'essaie d'éviter mais je bois de l'alcool, forcément. Il semblerait que j'ai une réputation à soigner. Quand on fait partie des types populaires, on est obligé d'assister à un maximum de soirées.

Au lycée, tu es plutôt perçu comme le clown ? Le rebelle ? Le geek ?

Doit-on obligatoirement être rangé dans une case ? Je ne sais pas. Je suppose que je fais partie de cette bande de sportifs stars du lycée mais, je ne pense pas que cela me définisse vraiment. Sans le foot, j'aurais sans doute été un intello solitaire.

Es-tu victime de harcèlement ? As-tu de nombreux amis ?

Victime de harcèlement ? Ça ne risque pas, pas quand on traîne dans l'ombre de Damon en permanence. De nombreux amis ? Je ne pense pas. Je suis toujours très entouré mais de là à appeler ces camarades des amis...

Ta plus grande qualité ? Ton plus grand défaut ?

Il semblerait que je sois très intelligent. Pour ce qui est du défaut, je suppose que je suis un peu mélancolique...

Parle-nous de ton caractère, dans les grandes lignes :

Eh bien, je suis brillant. C'est un fait. J'ai l'avantage de posséder une mémoire eidétique et de savoir m'en servir, ce qui est un plus non-négligeable dans la plupart des situations. Même si, je reconnais volontiers qu'il existe de nombreux événements de ma vie que je préférerais pouvoir oublier. Si cette aptitude me sert au quotidien, elle reste néanmoins une part de moi que je ne dévoile pas trop. Je ne suis pas du genre à m'en vanter, parce que j'ai rapidement compris que cela mettait les gens mal à l'aise, voire ne leur plaisait pas du tout. Ce que je peux comprendre, ce n'est jamais très agréable de se sentir inférieur à quelqu'un. J'ai donc appris à m'adapter, à devenir ce que les autres voulaient que je sois. Enfin, disons que si je n'avais pas été ami avec Damon, cette idée ne me serait jamais venue à l'esprit. J'aurais passé ma scolarité dans mon coin à lire des livres. Mais, avec lui... J'ai appris à m'amuser. À devenir quelqu'un d'autre. Je n'ai pas cessé d'être intelligent pour plaire aux plus grand nombre, mais je suis parvenu à développer une forme de charisme, de charme... Je ne saurais pas l'expliquer, peut-être est-ce tout simplement parce que j'ai le physique approprié ou parce que je suis sûr de moi, en tous les cas, je me suis découvert un talent pour me faire des amis. Mais, ce n'est pas de tout repos et faire semblant est compliqué pour moi. Je n'aime pas mentir. Je suis loin d'être comme Damon et de vouloir lui ressembler. Grâce à lui, je suis moins maladroit et les gens m'apprécient mais, je reste assez peu sociable.

Mais au fond, je suis gentil, honnête. Je n'hésite pas à aider les autres et je ne supporte pas ceux qui préfèrent les piétiner. Je ne vois pas l'intérêt de faire le mal ou de mentir dans un monde déjà malade. Cependant, je ne suis pas du genre à juger les autres et la façon dont ils agissent. Je n'empêcherais pas certains amis de Damon de faire ce qu'ils font, par contre, j'essaierais de réparer par la suite...

Bien sûr, à côté de ça, je reste bien plus calme et réfléchi que les gens de mon âge. Je suis d'une patience à toute épreuve. Et j'aime énormément apprendre. Je suis passionné par tous nos cours et j'aime beaucoup faire mes devoirs. Emmagasiner des connaissances, c'est une façon d'échapper à la réalité, je suppose. Plus je me perds dans mes notes et moins j'ai le temps de songer à la réalité de mon quotidien. J'aime aussi donner des cours, expliquer et je prends beaucoup de plaisir à le faire avec ma petite soeur ou avec certains joueurs de l'équipe de foot (même si j'ai toujours l'étrange sensation qu'ils préféreraient que je fasse les devoirs à leur place...). Je suis plutôt débrouillard et, dans l'ensemble, je règle mes problèmes seul. Bien que ce ne soit plus aussi simple maintenant que Blanche tient Damon au courant des moindres failles de notre famille...

YOUR STORY

Le plus dur dans l’enfance blessée, c’est de devoir paraître plus grand, plus fort, plus mûr que ce que l’on est en réalité. Alors qu’on a seulement l’âge d’être un enfant. Recevoir sur ses épaules frêles la veste quotidienne de la violence quand on aimerait porter le manteau de la tendresse.

ONE DAY IN HEAVEN

« Je suis né avec deux fardeaux :
Une intelligence hors du commun.
Une mémoire absolument infaillible.

Je crois qu’il m’aurait été plus facile de m’adapter aux désirs de mon père, si j’avais pu oublier qui j’étais réellement.
Pour lui plaire, je serais devenu ce garçon pathétique, introverti, peu sûr de lui, obéissant et pas trop malin.
Peut-être que ma vie aurait été plus simple… »

— Où maman est-elle partie ?
Je trouve difficile de me souvenir du petit garçon que j’étais.
— Je n’ai pas envie de parler de ça, Désiré. Retourne dans ta chambre.
Que je le veuille ou non, mon père a tué quelque chose en moi.
— Est-elle dans un autre endroit ? Si je meurs, est-ce que je la rejoindrais ? Qu’est-ce qu’il y a après la mort ?
À six ans, j’étais curieux, vif. J’avais besoin de réponses.
— Désiré ! Ça suffit ! Va poser ces questions à ta nourrice !
Avec du recul, je pense qu’au départ, mon père ne me voulait pas de mal… Il a été anéanti par la mort de ma mère, puis dépassé par les événements.
— On est dimanche, elle ne travaille pas… Et, je lui ai déjà demandé. Elle a dit que maman était au ciel, avec les anges, mais je trouve difficile à croire qu’une telle chose puisse exister. Comment savoir ce qu’il y a après ?
Ce qu’il n’a pas compris, c’est que moi aussi, j’étais dévasté, et j’avais peur. Peur qu’après la mort, il n’y ait rien, et que maman n’existe plus. Cette idée me terrorisait.
— Je ne sais pas ce qu’il y a après la mort, personne ne le sait.
Chaque fois que je songe à cette conversation, je me supplie d’arrêter là. De ne pas insister…
— De toute façon, tu ne sais jamais rien. Tu es stupide.
À l’époque, je ne mesurais pas la dureté de mes mots, et je ne savais pas que mon père était aussi fragile. Que son propre père passait son temps à le dévaloriser. Que cette remarque faisait écho à tout un passé douloureux.
— Pardon ?
Mon père nous élevait ma sœur et moi, par amour pour notre mère. Il ne nous a jamais pris dans ses bras, il ne nous a jamais bercés, ni réconfortés. Il ne savait pas comment aimer des enfants, et il ne voulait pas apprendre.
— Tu es stupide ! Tu ne réponds jamais à mes questions ! J’aurais préféré que maman reste en vie, et que toi tu disparaisses !
À cet instant précis, il a cessé de me voir comme son fils, et dans ce cas… Tous les coups sont permis.
— Je crois que j’ai été bien trop laxiste avec toi, Désiré. Il est grand temps que je reprenne ton éducation en main.

« Je suppose qu’il s’agit de mon souvenir le plus douloureux. Pas à cause des coups, bien qu’il ne se soit jamais montré aussi violent par la suite. Pas à cause des mots ignobles qu’il ne cessait de me répéter.

Mais parce que tout était de ma faute. Je méritais la punition.

J’étais très sûr de moi à cette époque, et en l’espace de quelques secondes, il a fait naître le doute.
Après cela, je ne cesserai plus de me remettre en question. »

— Non, s’il vous plaît, mademoiselle Johns, ne lui dites rien…
Je ne peux m’empêcher de me demander si tout ceci ne m’a pas rendu service… J’ai arrêté de provoquer mes professeurs, de pointer du doigt leurs incohérences et leurs erreurs.
— Désiré, ton père doit le savoir !
Contre toute attente, ils ont commencé à m’apprécier. J’étais un excellent élève, sage mais pertinent. À cette époque-là, j’avais encore un peu de mal à me faire des amis. Je préférais la compagnie des adultes.
— Non, vous ne comprenez pas… Il m’a interdit de passer des tests. S’il l’apprend, il…
L’école est devenue mon refuge.
— Il quoi ? Désiré, tu sais que tu peux me parler honnêtement, n’est-ce pas ?
Je me souviens de son regard bienveillant, et inquiet. Elle savait, et elle tentait de compenser ce qu’il ne pouvait pas me donner. Presque tous mes enseignants feront de même par la suite.
— Il ne voudra pas vous écouter.
Si j’avais été un gamin normal, personne n’aurait fait attention à mes souffrances. Mais, pour ces professeurs, il était impensable de ne pas aider un enfant avec un potentiel comme le mien.
— Il n’aura pas le choix…
Sans eux, j’aurais perdu cette soif d’apprendre.
— Ah ! Monsieur Lecomte, je suis ravie que vous ayez pu vous libérer. Vous savez que votre fils…
Sans eux, je serais mort.
— Ne mérite pas toute l’attention que vous lui portez, mademoiselle Johns.
Mon père ne manquait jamais une occasion de montrer le peu d’estime qu’il avait pour moi en public. À cette époque-là, personne n’osait lui tenir tête, il était trop fortuné. Trop puissant.
— Monsieur Lecomte, votre fils n’a que onze ans et il a été diagnostiqué enfant à très haut potentiel intellectuel, il possède un Q.I. de 159, nous pensons que…
Au fil du temps, j’ai appris à lire les micro-expressions sur le visage de mon père. Il était plus facile de m’adapter à ses attentes en sachant exactement quel mot pouvait le contrarier.
— Je n’ai jamais donné mon autorisation pour cela.
Cette fois-ci, ce n’était pas de la contrariété. Il était fou de rage.
— Non, mais…
— Effacez ces informations. Je ne veux pas qu’elles figurent dans son dossier. Désiré suivra une scolarité normale, qu’il le veuille ou non.
En vérité, cela ne me dérangeait pas, mais en lui faisant croire que j’étais réellement peiné de l’apprendre, j’imaginais que la punition serait moins douloureuse. Ce ne fut pas le cas.
— Mais…
— Mademoiselle Johns, vous savez que je suis l’un des plus généreux donateurs de cette école, j’ai le pouvoir de vous faire virer. Alors, faites ce que je vous dis de faire… Et cessez de mettre ces idées de grandeur dans la tête de Désiré. Il n’est pas exceptionnel. Il est arrogant, et manipulateur, et vous vous laissez piéger en beauté par son joli minois et ses belles manières. Vous êtes l’adulte, reprenez-le contrôle. Bonne journée.

« J’ai compris que je n’avais pas le droit d’être plus intelligent que mon interlocuteur, alors j’ai fait ce que tout jeune adolescent aurait fait… J’ai créé un personnage. Un masque qui s’adaptait aux attentes de mes relations.

J’ai appris à me taire, là où la curiosité me poussait à poser des questions.
J’ai appris à ne pas montrer cette supériorité qui était la mienne, alors même qu’elle n’avait pas pour vocation de mépriser, mais d’élever le débat.
J’ai appris à vivre avec toutes mes angoisses et mes obsessions sans qu’elles ne puissent affecter le quotidien de mon entourage.
J’ai appris à enfouir assez profondément mes émotions et mes sentiments pour ne plus jamais souffrir.
J’ai appris à être quelqu’un que je ne suis pas, un fils obéissant, un frère protecteur, un ami fêtard… »

— Tu te rends encore à une soirée chez cette tapette de Damon ?
Mon père a commencé à boire lorsque les dettes se sont accumulées. Lorsque nous avons été rejetés de ce monde qu’il aimait plus que tout. Malheureusement, comme pour tout le reste, l’alcool ne lui réussit pas.
— Tu sais que si tu demandais de l’aide au père de Damon, je suis certain qu’il ne te la refuserait pas ?
Je préfère ne pas rentrer dans la confrontation. Ne plus répondre à ses remarques. Même si je déteste l’entendre insulter mon seul véritable ami.
— Contrairement à toi, j’ai encore un peu de fierté. Mendier auprès de ce brigand manipulateur, il en est hors de question ! Et je t’interdis de le faire, Désiré, tu entends ? Aucun Lecomte ne s’abaissera à entrer au service de ces esclavagistes de Chatterton !
L’idée de travailler pour Damon ne me paraît pas si inenvisageable, mais c’est sans doute parce que je n’ai aucune estime de moi-même.
— D’accord.
— Rassure-moi, avant que tu partes, tu le sais que tu ne fais plus partie de leur univers, n’est-ce pas ? Tu te rends bien compte que s’ils t’acceptent, c’est soit parce qu’ils ont pitié de toi, soit pour pouvoir se foutre de ta gueule ?
Je dois reconnaître qu’il n’a pas tout à fait tort. Après cette histoire, certains de mes amis sont devenus distants, ou cruels. Comme si être un ancien riche était pire qu’avoir toujours été pauvre.
— Ce n’est pas le cas de Damon.
— Tu lui suces la bite tous les dimanches, à sa place, je n’aurais pas non plus envie de me débarrasser de toi… Il est beau le surdoué qui se prostitue juste pour garder un peu de popularité. Tu fais la fierté de ton père, Désiré.
Pour la première fois, j’ai ressenti de la haine. Une haine si intense… J’ai compris que je devais le tuer. Le simple fait de savoir qu’il respirait m’empêcherait de vivre ma vie. Pour mon propre bien, mon père devait mourir.
— Oh, le génie ne sait pas quoi répondre… C’est un jour à marquer d’une pierre blanche ! Allez, profite bien de ta soirée, et après ta petite fellation, n’oublie pas de remercier Damon pour sa générosité…

« Bien sûr, j’aime trop Damon pour douter de lui, et de ses intentions.
Mais, la prostitution m’est apparue comme une bonne solution à nos problèmes d’argent, tant que tout se déroulait selon mes conditions.

J’ai fait mes propres choix.
Je ne regrette pas ce que je suis devenu. »

It's just me, don't be affraid.

Désiré Lecomte - J’avais trouvé la liberté, perdre tout espoir, c’était ça la liberté.

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Re: Désiré Lecomte - J’avais trouvé la liberté, perdre tout espoir, c’était ça la liberté.