[FLASHBACK] I would swim the seas for to ease your pain Ft. Mathieu ♥

Notre nouveau chez-nous. Un endroit où Mathieu, allait pouvoir grandir en toute quiétude. Maintenant, l'essentiel était là : nous étions libres, je repartais de zéro, et nous n'avions plus rien à craindre. Je regrettai juste d'avoir laissé des personnes derrière moi. Je serrai la croix que je portai autour de mon cou et adressai une prière silencieuse à l'âme d'Adalberto. Que son âme repose en paix. Cela allait bientôt faire deux ans qu'il nous avait quitté. Mon petit frère avait toujours été le meilleur, le plus loyal et le plus franc d'entre nous. Il m'avait tiré de mes emmerdes et cela lui avait coûté la vie. Je savais qu'il l'avait également fait pour mon fils. Lui n'avait personne. Et il allait me manquer...

J'épongeai mon front et poussai un soupir. Il me restait encore tout à déballer, ranger et monter. Mais nous avions l'essentiel : un toit sur la tête. Et des matelas... On allait pouvoir improviser une petite cabane. Cela rassurerait sans doute Mat' qui se retrouvait encore dans un lieu inconnu. Je le cherchai dans notre nouveau chez-nous. Il était sur le seuil de la sa future chambre. Il aurait vu sur un petit parc. L'idéal. La pièce était assez grande. Il avait un petit placard pour ranger ses jouets, ses costumes, et je lui avais promis qu'il pourrait la décorer comme il en avait envie.

« Alors, bonhomme, elle te plaît, ta nouvelle chambre ? » je m'accroupis près de lui. Il avait eu huit ans le mois dernier. Le temps passait vite... Il ne serait bientôt plus mon petit garçon, mais mon grand garçon. Je le revoyais encore bébé, dans les bras de sa mère à la maternité. Ce jour-là, le bonheur avait atteint son paroxysme. Les jours heureux semblaient bien loin à présents... Mais je m'efforçai de préserver un peu de joie pour qu'elle ne s’éteigne pas dans les yeux de mon fils. « Comme on n'a pas de lit ce soir, tu sais ce qui serait cool ? Une soirée pizza en campant dans notre nouveau salon. » Je frottai ses cheveux pour les ébouriffer et me redressai. « Qu'est-ce que tu veux manger, comme pizza ? »

Je lui tendis la main pour qu'on aille commander à manger dans le salon.

Maman, puis mon canari Mateo, puis Oncle Berto. Est-ce que papa va mourir aussi ? Et moi, je vais me retrouver tout seul ici pendant qu'ils seront tous ensemble au Paradis ? Ce serait injuste. Je ne veux pas être seul.
Je regarde l'intérieur de ma nouvelle chambre... Chez Oncle Berto, j'avais des chapeaux et des boas à plumes, on se déguisait et on chantait des vieilles chansons. Oncle Berto adorait chanter, mais jamais devant d'autres adultes. Juste avec moi. Il me manque tellement. Il avait promis que papa reviendrait. Papa est revenu. Et Oncle Berto est mort.
Papa n'en parle jamais.

J'essuie une larme, lorsque papa vient me chercher. Dès qu'il arrive, je souris. Je ne veux pas qu'il sache que je suis triste. Si je suis triste, il sera triste. Je hoche la tête, ne sachant pas vraiment quoi penser de cette nouvelle chambre. De cette nouvelle maison. De ce nouveau pays.

"D'accord, je veux une pizza pepperoni ! Avec du Parmesan !"

Je prends la main de papa et le suis jusqu'au salon. La maison est grande... Pour deux. Je m'assois sur un matelas.

"On ne va jamais rentrer en Italie, hein ? On va vivre ici longtemps ou on va repartir ? Et on sera que tous les deux ? Comment je vais faire pour me faire des amis ? Je parle pas anglais..."

Je me blottis contre papa.

"Il est où Valentino mon nounours ? Tu l'as pas oublié ?"

Nous avions quitté l'Italie, nous étions installés peu de temps en France, et voilà que nous débarquions en Angleterre avec un nouveau nom de famille mais sans avoir changé nos prénoms français. Ils ne devaient pas tout comprendre. Tous ses repères mourraient. Mais à partir d'aujourd'hui, il n'y aurait plus ni changements, ni mort, ni tristesse. Il n'y aurait plus que lui, moi, l'avenir que je m'efforçai de construire pour lui. Rien ne lui arriverait plus. J'y veillerai. Je commandai nos pizzas au téléphone avant de m'asseoir avec lui dans notre salon presque vide. Nous allions être plus à l'aise dès que tout serait installé. Je posai une main contre son dos et le caressai avec douceur. Bien sûr, qu'il était un peu perdu.

« Non, nous ne retournerons pas en Italie, mon bonhomme. On va rester en Angleterre, et on ne changera plus de maison, ni de pays, je te l'ai promis. On tient toujours ses promesses dans la famille. Et je te promets qu'à partir d'aujourd'hui, tout sera plus calme. On va vivre tous les deux ici, mais quand tu te feras des amis, ils pourront venir jouer avec toi. Tu sais, tu apprendras vite à parler la langue. Tu avais rapidement appris quelques mots quand nous étions en France, hein ? Je t'aiderai. L'anglais, c'est très facile. Tu auras plein de petits camarades et ils seront gentils. Ils t'aideront aussi à t'intégrer. Et tu vas pouvoir explorer le quartier, et notre jardin. Tu as de la place pour faire du vélo dans la rue, je t'en achèterai un pour noël. Ca te ferait plaisir ? »

Je frottai doucement ses cheveux avant de me lever pour fouiller dans les cartons.

« Mais où se cache monsieur Valentino, hmm... Oh... J'attends un bruit dans un carton ! Monsieur Valentino ? »

Je sortis son ours d'un carton et fis une grosse voix en direction de Mathieu.

« Hello, Mathieu ! I'm here ! »

Je revins vers mon fils pour lui donner son nounours.

Je n'aime pas vraiment l'Angleterre. Il fait froid et gris. En Italie, il fait toujours beau, tout le monde se dit bonjour dans la rue et la nourriture est délicieuse ! J'avais tous mes amis là-bas... Je hoche la tête. Moui. J'apprendrai vite. Peut-être... Le français c'était facile, parce que notre voisine m'apprenait plein de mots. Elle était vieille, et elle pensait que j'étais son petit-fils étranger. Elle était gentille. L'anglais, ça me semble pas facile du tout.

"Je pourrais le choisir, le vélo ? Il sera argenté et brillant ?"

Je lui souris en le voyant retrouver Valentino dans un carton ! Je le serre contre moi quand il me le ramène et j'enfonce mon pouce dans ma bouche.

"I'm here, ça veut dire quoi ? C'est de l'anglais ? Valentino parle anglais ?"

Je m'allonge sur le matelas et je regarde le plafond. Maman n'aurait pas aimé l'Angleterre non plus. Elle adorait trop porter des jolies robes pour un pays où il fait que pleuvoir. Berto n'en aurait rien eu à faire, lui, tant qu'il pouvait voir des Divas danser et chanter dans des cabarets... Quoiqu'il adorait aussi les pizzas italiennes.

"Et je pourrais avoir un chien aussi ? Un gros chien ! Qui dormira avec moi et qui me protégera des voleurs quand tu vas au travail ? Il s'appellera Aldo !"

Toute sa vie était en Italie. Il ne devait pas comprendre notre déménagement. Il n'avait pas l'air de beaucoup aimer l'appartement. Comparé à notre ancienne villa en Italie, c'était petit, et peu lumineux. L'Angleterre était plus austère, moins chaleureuse. Je tiquai légèrement lorsqu'il me demanda d'avoir un vélo argenté et brillant. Il n'en voulait pas un rouge ? Mais bon, il choisirait celui qui lui plaisait. Peu importe qu'il soit argenté et brillant... Je lui souris et le laissai avec son nounours. Il se blottit contre moi à nouveau en suçant son pouce. Je n'avais pas réussi à lui faire perdre cette habitude. Je caressai ses cheveux.

« Tu choisiras le vélo que tu veux. » je lui fis un clin d'oeil. « Oui, c'est de l'anglais. Ca veut dire : Je suis là. Moi aussi je suis là pour toi, comme Valentino. »

Je le regardai. Il avait l'air perdu dans ses pensées. A quoi pouvait-il bien songer, mon petit bonhomme ? Et puis il me demanda un chien. Je poussai un soupir. Un chien... Nous avions un jardin. Alors oui, pourquoi pas un chien. Il aurait un compagnon de jeu, et l'impression d'être en sécurité. Tout bien réfléchi, oui. Un chien de garde ne serait pas de trop. Un chien qui protégerait Mathieu. Mais un chien impliquait aussi un animal qui mourrait dans quelques années. Encore une peine supplémentaire à essuyer pour Mathieu s'il s'y attachait trop. Je caressai sa joue.

« C'est un beau nom pour un chien, Aldo. On ira en chercher un dans un refuge pour l'adopter. Mais d'abord on doit s'installer confortablement ici pour le recevoir correctement. »

Je savais que le matériel et un chien ne remplaceraient pas ce qu'il avait perdu en venant ici. Ne remplaceraient pas sa mère, son oncle, sa maison... Mais on allait devoir faire comme on pouvait.

« Ce sera le tien... Mais tu sais, mon bonhomme, comme ton canari, Aldo risque de mourir un jour, car les animaux vivent moins longtemps que nous. Ils vieillissent plus vite. Alors il ne faudra pas être trop triste, car ça fait parti de la vie. »

Je suis là... Maman me l'avait dit que papa serait toujours là. Comme mon nounours. Ils veillent sur moi, tous les deux. Je souris à papa avant de lui faire un gros câlin !!

"Oh oui !! Je rangerai bien ma chambre pour qu'Aldo puisse jouer dedans avec moi !! Et tu m'avais dit que je pourrais la décorer alors... Je veux des étoiles qui brillent au plafond comme chez Oncle Berto, et je veux des poissons sur les murs, et un requin ! Et des coquillages roses !"

Papa est sérieux tout d'un coup. Pas sérieux triste comme quand Berto est mort. Juste sérieux. Alors je l'écoute.

"Je sais. Je ne suis pas triste. Enfin, un peu, mais ... Maman et Oncle Berto sont toujours là. Ils viennent me voir le soir, ils me racontent des histoires et ils jouent avec moi. Maman me caresse les cheveux dans mon lit, et elle chante une chanson en Italien... Elle m'a dit que tu allais enfin pouvoir profiter de la vie maintenant, mais que ça ne serait pas facile tous les jours d'être un papa tout seul."

Je souris en serre papa contre moi, pour le rassurer.

"Mais tu n'es pas tout seul, puisque je suis là, et bientôt, Aldo sera là ! On sera une famille !"

Je ferais tout pour qu'il soit heureux. On décorerait sa chambre comme il le voudrait. Des étoiles phosphorescentes, des requins, des coquillages, des poissons, on repeindrait les murs, il aurait de nouveaux jouets pour une nouvelle vie Anglaise. Je lui apprendrai la langue. Lui lirai des histoires. Il se fera de nouveaux amis. Je caressai ses cheveux. On allait affronter la situation ensemble. Tous les deux. Grandir ensemble, se pousser mutuellement. J'allais trouver un autre travail même si je possédais de quoi nous mettre longtemps à l'abri. Je voulais qu'il ait un père normal, avec un travail normal. Une vie normale. Une futur normal. Je lui souris.

« On est déjà une famille. »

Il avait beaucoup d'imagination. Et une grande réflexion pour son âge. Bien sûr, sa mère ne lui rendait pas visite... Il le souhaitait sans doute très fort, mais il imaginait tout ça et tirait ses propres conclusions. Il était intelligent, ce serait un homme accompli. Il ne manquerait de rien. Je lui souris. J'étais fier de lui. Vraiment fier.
J'allais chercher nos pizzas lorsque le livreur arriva, et je lui servis quelques petites parts.

« Demain, on va déballer quelques cartons et tu pourras commencer à installer des choses dans ta nouvelle chambre. » je l'embrassai sur le front. « Je suis fier de toi, tu es un grand garçon. Ta maman aussi est fière de toi. »

Elle l'aurait sûrement été. C'était une bonne mère. Une bonne épouse. Une femme merveilleuse. Elle me manquait chaque jour, chaque minute. La vie sans elle avait perdu ses couleurs et son attrait. Heureusement, Mathieu était encore là. Nous devions avancer, ne pas regarder en arrière. Je tirais un trait sur le passé. Il ne devait plus exister.

« Tu veux que je te lise une histoire ? »

Je le sais déjà ! Elle me le dit tout le temps... Mais papa, c'est plus rare. Je lui fais un grand sourire avant de croquer dans ma pizza... Le goût n'est pas le même qu'en Italie. Je finis ma part sans enthousiasme et secoue la tête lorsque papa m'en propose une autre.

"Elles sont meilleures en Italie."

Maman se tient derrière papa. J'aimerais que papa la voit, qu'il sache qu'elle est toujours là... Qu'elle arrête de lui manquer.

"Je veux pas que tu me lises une histoire. Je veux que tu en inventes une ! Avec toi et maman, et moi !"

Maman sourit, comme toujours quand elle est avec nous deux. Dès qu'elle voit papa, son visage s'illumine. Elle m'a dit qu'elle l'attendait, de l'autre côté. Elle ne partira qu'avec lui, parce que c'est son Grand Amour. Parfois, Oncle Berto se moque d'elle en disant que papa n'a jamais été aussi parfait qu'elle le décrit. Il dit que c'est l'amour qui fait ça. Il enjo... Enjolive la vérité.

"Maman m'a déjà tout raconté sur comment toi et elle, vous vous êtes rencontrés quand elle travaillait chez un Fleuriste et que tu venais exprès lui acheter des fleurs presque tous les jours ! Et comment je suis né après, et que tu es arrivé en retard à l'hôpital et que tu as failli t'évanouir quand tu m'as vu ! Donc cette fois, je veux une histoire imaginaire, avec un dragon !"

J'entrouvris la bouche sans savoir quoi dire. Je n'étais pas un homme très imaginatif, au contraire. Très terre à terre, je ne voyais pas ce que je pourrais lui raconter... Sa mère était bien plus douée pour ça. Elle était rêveuse, créative. Elle lui aurait sûrement conté des fables merveilleuses avec des chevaliers et des créatures fantastiques. Moi je ne m'y connaissais pas trop... Je me grattai la tête. Je pourrais peut-être lui raconter un souvenir de sa mère et moi ? Mais là aussi, il me devança. J'étais surpris qu'il se souvienne de ces détails mais souris avec nostalgie.

J'étais plus jeune quand Maria et moi nous étions rencontrés. Elle m'avait dit que la femme à qui j'offrais toutes ces fleurs devait être bien chanceuse... Alors que je venais la voir, elle, tout simplement. Radieuse. Je lui avais offert des pivoines jaunes et blanches en lui avouant que je ne venais ici que pour la voir. Elle avait éclaté de rire avant de prendre les fleurs. Un an plus tard, Mathieu était né. Je regrettais, aujourd'hui, de les avoir entraîné dans cette vie. Sans moi, Maria n'aurait peut-être pas connu une fin aussi funeste. Et mon fils n'aurait pas tant souffert de son absence et d'un changement de vie aussi important. Tout était de ma faute. Je ne m'en rendais pas compte, à l'époque... Tout semblait si lointain.
Je caressai ses cheveux et fermai les boîtes de pizza.

"Alors va te brosser les dents, et te mettre en pyjama."

J'essayais d'imaginer une histoire en l'attendant, mais rien ne me venait. Qu'aurait-il aimé entendre ? Il n'allait pas aimer mon histoire et se mettrait peut-être à pleurer ? Je lâchai un soupir et préparai notre petit nid pour la première nuit de cette nouvelle vie. Lorsque Mathieu revint vers moi, je le pris dans mes bras et le bordai avec son doudou.

"Heu... Alors.... Il était une fois... Un... Un chevalier et son apprenti. Tous les deux parcouraient les terres anciennes et brûlées d'une antique contrée. Et alors... Ils cherchaient des... Trésors ? Que gardaient un dragon qui avait brûlé la forêt. Le jeune apprenti chevalier s'appelait Lorenzo et maniait l'arc et l'épée comme personne avant lui à son âge. Il était très intelligent et son père, le chevalier Alessandro, était fier de lui et savait qu'il pouvait compter sur son aide. Ils traversèrent les terres brûlées à la recherche du dragon qui protégeait ses trésors pour pouvoir ramener l'or dans le royaume d'où ils venaient et sauver le peuple affamé.
Pendant leur chemin, ils rencontrèrent la fée Maria qui leur accorda une partie de ses pouvoirs magiques et prit la route avec eux afin de les protéger contre les force du Mal. Ils trouvèrent le dragon dans une caverne. C'était un gros dragon rouge et doré qui crachait du feu. Lorenzo lui tira deux flèches dans les deux yeux afin de le rendre aveugle. Maria protégea les chevaliers des flammes et Alessandro se précipita pour récupérer le trésor. Ils sortirent de la caverne après avoir tué le dragon et rentrèrent tous les trois dans le royaume pour donner les richesses du dragon au Roi........ Adalberto." Imaginer mon frère roi me fit sourire. "Il récompensa les chevaliers pour leur courage et permit à la fée de vivre dans le pays, elle aussi. Voilà..."

Pressé d'entendre mon histoire, je frotte comme papa m'a appris sans faire attention. Après deux minutes, je crache le dentifrice dans le lavabo et le rejoins. Je me blottis dans mon lit et serre Valentino contre moi. Les peluches, c'est pour les bébés, mais Valentino, c'est pas pareil... C'était un petit garçon avant. Il est triste tout seul. Alors il reste avec moi dans mon nounours. Lui aussi adore les histoires !

J'écoute attentivement son récit en imaginant la scène et les combats contre le dragon. J'aurais bien aimé que papa et moi soyons des chevaliers. On aurait sauvé les innocents du monde entier ! On n'aurait eu peur de rien. Et si maman avait été une fée, elle n'aurait pas pu mourir. Et oncle Berto aurait été un grand roi, il aimait tout le monde ! Ça aurait été tellement bien... Je presse Valentino contre mon torse.

"Elle était bien cette histoire, papa ! Toi et moi, on aurait été les meilleurs chevaliers du monde ! Tu m'apprendras à tirer à l'arc et à me battre à l'épée ? Comme si on était vraiment des chevaliers ?"

Je lui souris et regarde le plafond. C'est juste dans ces moments-là que maman me manque. Enfin, elle me manque tout le temps, mais surtout là... Parce qu'elle ne peut plus me border comme avant. Elle aimerait bien, mais je ne sens plus ses baisers sur mon front. Il n'y a plus que papa pour le faire.

"Et, si la fée Maria meurt... Est-ce que le Chevalier va se trouver une autre fée pour le protéger ? ..."

Je me tourne vers papa.

"Quand le papa de Cendrillon trouve une autre maman, elle est méchante avec Cendrillon... Maman est irré.... Irremplaçable !"